Les soins en France
Pierre BIENVAULT, dans « Lacroix.com », vient de présenter un article basé sur une étude de l’UFC-Que choisir fort intéressant mais bien triste.
Nous apprenons qu’en 2008, près de neuf millions de personnes en France ont renoncé à se faire soigner pour des raisons budgétaires soit 20% de plus qu’en 2004.
En 2001, une personne dépensait en moyenne 407 euros … En 2008, elle dépense 618 euros soit une progression de 52 %
Je ne pense pas que cela va aller en s’améliorant compte-tenu des différentes annonces faites pour combler le fameux trou.
Vous savez ce trou de la sécurité sociale qui augmente régulièrement et que l’on fait supporter aux malades…. C’est ce que l’on appelle LA SOLIDARITE.
Il est bien plus simple de pénaliser les malades plutôt que les trusts pharmaceutiques ou les cliniques privées.
On diminue le ticket modérateur en disant les complémentaires vont suppléer la sécurité sociale. Tiens donc … et cela gratuitement ?
Naturellement, le cadre, le fonctionnaire, voire même l’ouvrier d’un grand groupe pourront bénéficier de remboursements complémentaires par le biais de leur mutuelle ou de leur complémentaire privée. Cette dernière cherchera toujours le profit et répercutera la hausse intégralement et rapidement.
Mais les autres, ceux qui vivent dans la précarité, comment vont-ils pouvoir payer ? Ils ne le pourront pas … alors ils hésiteront à aller consulter où feront des queues interminables dans des dispensaires compétents certes mais qui ne peuvent faire plus (surtout avec les mesures qui touchent actuellement l’assistance publique).
Le budget santé est aussi important aujourd’hui pour certains foyers que le budget nourriture soit 15% chacun.
Il faut également savoir que 7 à 8 % de la population (soit cinq millions de personnes) n’ont pas de complémentaires. Et qui dit pas de complémentaires dit, dans 99% des cas, pas de soins ou le minimum : pas de dentiste, pas d’ophtalmo, ….
On ne va consulter qu'au dernier moment et souvent ... c'est trop tard.
Il faut également savoir qu'en 2001, 87% des sommes prélevées par les organismes complémentaires étaient reversées aux assurés. En 2008, ce n'est que 78% !!! A quand un véritable code de déontologie pour cette profession (souvent très rentable pour les actionnaires)
La progression des primes, entre 2001 et 2008, fut de 44% alors que les remboursements n’augmentaient dans le même temps que de 27 % . Cherchez l’erreur ……….