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Post'it du Jour
2 juin 2011

L’église et la bioéthique …

En préambule, je tiens à préciser que ce billet a été écrit le 24 mai, la situation a naturellement pu évoluer depuis.

Tout d’abord, n’oublions pas une chose : en France, nous vivons sous la loi de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Alors, Monsieur André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris et président de la conférence des  évêques, vous pouvez naturellement donner votre position sur telle loi mais vous n’êtes pas habilité plus qu’un autre français à faire ou défaire les lois.

Vous vous inquiétez de la levée de l’interdiction de recherches sur les embryons humains et la systématisation du diagnostic prénatal.

Comme toute recherche, il est difficile d’en connaître les retombées. Mais doit-on se priver de toutes les pistes. Il nous faut comprendre les mécanismes d’apparition des maladies graves. Et si la recherche sur les embryons pouvait éclairer nos chercheurs ?

Il existe certes d’autres travaux qui peuvent aider nos chercheurs comme ceux sur les cellules souches : cellules pluripotentes induites (IPS) à partir de cellules humaines adultes « reprogrammées » et les cellules souches dites « adultes » ou cellules souches issues du sang ombilical déjà utilisées actuellement contre la leucémie (par exemple).

Ces voies sont encourageantes mais doit-on pour autant abandonner d’autres études complémentaires sur les embryons.

Alors, contrôlons certes les travaux de nos scientifiques afin d’éviter quelques dérives ou manipulations génétiques dangereuses mais ne leur fermons pas d’office la porte.

Monsieur André Vingt-Trois s’inquiète également de la « systématisation du diagnostic prénatal, qui nous conduirait inévitablement à un eugénisme d'Etat", a-t-il déclaré. Celui-ci pointe du doigt le dépistage systématique de la trisomie 21, qu'il qualifie d'une "chasse au handicap".

 Ne pensez-vous pas, Monsieur Vingt-Trois, qu’il est quand même préférable qu’une famille soit prévenue en temps et en heure et qu’elle puisse prendre en toute connaissance de cause sa décision. Que se passe-t-il quand une telle naissance se produit et que les parents la refusent pour des raisons qui lui sont propres et qui sont respectables. Que deviendra l’enfant ? la famille ? les parents ? les frères et les sœurs ? S’ils ont besoin de vos conseils … et bien vous êtes là

Mais vous n’avez pas le droit de les empêcher de savoir.

Ce texte va être certainement encore amendé mais espérons qu’il ne soit pas dépouillé afin de satisfaire certains « lobbyings ».  

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