Un fléau : l’inceste
Brigitte Castelnau de l’AFP vient de publier sur Internet un article fort intéressant sur ce fait grave : l’Inceste.
Que nous apprend cet article ?
Près de deux millions d’adultes ont été victimes d’incestes dans leur enfance. Ce nombre est largement supérieur aux cas déclarés estime la Haute autorité de santé (HAS) qui vient de publier ses recommandations auprès des médecins pour dépister ce fléau.
Comment un enfant peut-il porter plainte ? ce n’est vraiment pas évident pour un gamin d’accuser son père, sa mère, son oncle, sa tante ….
La parole d’un enfant contre l’un de ses propres parents !!!
D’après le Docteur Cédric Grouchka, de l’HAS, on pourrait en dénombrer 300 par jour .. un véritable fléau.
Isabelle Aubry, victime d’inceste et présidente de l’Association Internationale des Victimes de l’Inceste (www.aivi.org) insiste sur les conséquences dévastatrices :
Les victimes sont plus déprimées et ont des rapports aux autres plus difficiles que le reste de la population, sans compter l'impact négatif sur leur vie sexuelle. 98% se sentent ou se sont senties régulièrement déprimées, selon un sondage Ipsos réalisé l'an dernier.
De plus, les victimes éprouvent les plus grandes difficultés à en parler. Depuis 2010, il est noter que l’inceste est inscrit dans le code pénal .
"Il y a dix fois plus de troubles des comportements alimentaires, deux fois plus de dépendances à l'alcool, six fois plus de pulsions suicidaires et bien plus de dix fois de phobies des autres que dans la population générale", note le Dr Grouchka.
Il est évident qu’une détection précoce de ce mal peut faciliter grandement les thérapies.
Les signes sont divers chez l’enfant : soudain décrochage scolaire, fugue, plaintes répétitives de douleurs inexpliquées, famille fermée...
Certes, ce ne sont pas des signes spécifiques mais leur convergence peut alerter le médecin.
Alors, que demande Mme Aubry :
« Aujourd'hui on demande au ministre de la Santé de faire son travail, c'est à dire de traiter l'inceste comme un fléau de santé publique, en faisant des recherches, en mettant en place de véritables centres de soins, en formant les professionnels, en formation continue mais aussi initiale et en faisant des campagnes de communication grand public »
Il ne faut pas oublier que les victimes n’ont le plus souvent qu’entre 4 et 10 ans. Alors, que voulez-vous qu’elles fassent s’il n’y a pas d’autres adultes pour leur venir en aide !!!
L’HAS (Haute autorité de santé) met en ligne sur son site (www.has-sante.fr) ses recommandations : « Victimes d’inceste : mieux repérer pour mieux protéger »
Osons lever le « secret » sur ce sujet et soyons vigilants afin que ce mal disparaisse.