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Post'it du Jour
8 septembre 2011

Tchernobyl : un scandale de plus

On nous a dit et redit que le nuage, quand il avait vu nos douaniers (ce ne sont pas des imbéciles … ils sont douaniers … nous aurait dit ce cher Fernand Raynaud), il avait préféré faire demi tour.

L'enquête sur l'impact du nuage de Tchernobyl en France a pris fin mercredi matin, quand la cour d'appel de Paris a décidé de prononcer un non-lieu. Cette enquête avait été ouverte en 2001 après une plainte de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad).

La fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) et députée européenne Europe Écologie - Les Verts, Michèle Rivasi, a vivement réagi à ce non-lieu: « Je n’aurais jamais créé la Criirad si en tant que scientifique je n’avais pas vu qu’il y avait eu des retombées. Notamment que des gens avaient consommé des aliments contenant de l’iode radioactif et du césium, bien au delà des normes fixées », a t’elle expliqué sur France Info. « S'il n’y a pas de justice pour toutes ces victimes, ça veut dire que nous ne sommes plus en démocratie dans le cadre du nucléaire. »

Et oui, pour le ministère public, la catastrophe nucléaire n’a pas eu de conséquence sanitaire. En particulier, aucun lien n’a été fait avec des maladies de la thyroïde.

Voyez donc la situation en Corse. Les professeurs Pierre-Marie Bras et Gilbert Mouthon ont cosigné un rapport tentant de mesurer l’impact de ce fameux nuage. Ce rapport s’appuie sur un échantillonnage de 2006 prélevé dans les tiroirs du docteur Jean-Charles Vellutini, seul endocrinologue en fonction sur l’île avant et après 1986.

D’après leur étude, ces experts (à moins que ce ne soient que de simples guignols !!!) notent « une augmentation importante à très importante » après 1986 de la proportion des troubles thyroïdiens par rapport aux autres affections endocriniennes. Le pourcentage moyen de hausse est de 44%, « pouvant atteindre plus de 100% » dans certains cas, calculent-ils.

Le ministère public n’est toujours pas convaincu … Les malades l’ont été en regardant les moutons dans les champs ou en sirotant un petit apéritif le soir au frais !!!

 « Avec ce non-lieu, on s'est moqué de nous », a déclaré le Dr Denis Fauconnier, généraliste aujourd'hui retraité, qui avait le premier souligné les retombées de la catastrophe sur la population insulaire. « Les dégâts provoqués, a-t-il ajouté, étaient connus au plus haut niveau de l'Etat. Je n'ai cessé depuis 1986 de réunir les preuves de la répercussion du passage du nuage radioactif sur la Corse, elles sont irréfutables », a t-il expliqué.

Denis Fauconnier avait souligné que les analyses de lait de chèvre et brebis faisaient apparaître « des taux souvent supérieurs à 10 000 becquerels d'iode 131 par litre de lait et jusqu'à 100 000 ».

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