Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Post'it du Jour
31 mai 2012

Délocalisation en Chine

Et si bientôt on en parlait plus … Même mieux, si l’on parlait de relocalisation. Voilà ce qui ferait peut-être nos affaires.

Les salaires en Chine n’arrêtent pas de grimper. Au point que les sociétés européennes commencent à s’inquiéter, selon la Chambre de commerce européenne en Chine.

Elles s’inquiètent tellement que 22% des entreprises européennes installées là-bas envisagent d’y détourner leurs investissements … essentiellement pour des raisons des coûts du travail.

Les chinois, comme tous les ouvriers du monde, quand ils se rendent compte de leur rentabilité demande des augmentations de salaires. Ils ne sont pas plus stupides du côté de la Muraille que par chez nous.

Pour El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine :

« La hausse des salaires chinois est constante depuis dix ans et sur les zones côtières, où sont installées les sociétés, les tensions sur le marché du travail deviennent énormes. »

Selon Natixis, le salaire horaire dans l’industrie est passé de 0,59 centimes de dollar en 2002 à 1,79 dollar en 2010 … 203 % de hausse en huit ans.

D’autre part, « Pour les entreprises qui vendent leurs produits en Europe, il faut ajouter la hausse du taux de change yuan-euro », insiste l’économiste Danielle Schweifguth.

Il faut différencier deux types d’entreprises : celles qui s’implantent en Chine pour conquérir le marché chinois et celles qui ne s’implantent que pour produire et réacheminer leur production en Europe.

Ce sont les secondes qui nous intéressent. Que vont-elles faire ?

Revoir leur stratégie et se délocaliser à nouveau ?

Oui, mais pour aller où ? On parle du Vietnam où le salaire horaire tourne autour des 50 centimes de dollar …

Ou bien revenir en Europe ?

Ecoutons Mouhoub Moubouh :

« C’est au final une bonne nouvelle pour la Chine, car sa classe moyenne se développe et son marché intérieur se dynamise. C’est aussi bon pour la France, car cela prouve que les pays de sous-traitance ne le restent pas longtemps et que nous pouvons être compétitifs, en étant innovants »

Un point de vue partagé par Danielle Schweifguth : « L’exemple à suivre est le

Japon : il est proche de la Chine, mais en se spécialisant dans la domotique, c’est lui qui vend ses produits aux Chinois. »

L’horizon pourrait-il alors s’éclaircir pour notre main d’œuvre ? Peut-on espérer que nos chers industriels et financiers vont réfléchir un peu et ne pas considérer que le profit immédiat ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Post'it du Jour
Publicité