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Post'it du Jour
16 août 2012

La parité remise en cause …

Cet article est inspiré de celui de Moncef Dhambri paru dans le Courrier International.

Des milliers de Tunisiennes ont manifesté, le 13 août, contre l’article 28 de la future constitution du pays qui fait de la femme “un complément de l’homme”.

Les islamistes s’attaquent à un pan entier de la modernité du pays et aux droits de celles qui, en nombre égal et à sacrifice égal avec les hommes, ont mené la révolution du 14 janvier.

On pouvait croire que l’égalité légale entre les deux sexes était une affaire réglée en Tunisie. Cela ne semble malheureusement pas être le cas.

Que constatons-nous, bien au contraire : un antiféminisme primaire, au lendemain de la révolution, semble à nouveau « refaire  surface ».

On entend à nouveau : « S’il y a du chômage, remettons les femmes à leur place. Renvoyons-les au foyer ! »

Voyons l’analyse faite par notre journaliste :

« Qu’en est-il exactement de cette nouvelle trouvaille d’Ennahda ? Poussons, nous aussi, notre raisonnement jusqu’à l’extrême simplification. Un complément est une quantité qui s’ajoute à l’essentiel. Un complément n’existe pas indépendamment de l’essentiel. Reformulons cette vision pire que réactionnaire. Nos mères, nos sœurs, nos épouses – pardon, notre épouse ! – et nos filles ne seraient pour ainsi dire rien sans nous, les hommes.

En tentant d’éliminer l’égalité homme-femme, les” islamo-démocrates” frappent ici un grand coup : ils s’attaquent, en effet, à un pan entier de notre modernité tunisienne et aux droits de celles, en nombre égal et à sacrifice égal avec les hommes, ont mené de bout en bout la révolution du 14 janvier. Que disent, en définitive, les nahdaouis aux femmes de la révolution et aux défenseurs de la modernité ?


Ils leur proposent de construire un nouvel ordre social “harmonieux” où chacun des deux sexes occupera une sphère bien déterminée : à l’homme revient la charge de gérer l’espace public ; la femme, elle, devra développer dans l’espace privé ses rôles de reproductrice, de nourricière et d’éducatrice…
 »

Et ensuite … Si l’on admet que la femme est le simple complément de l’homme, qu’adviendra-t-il des acquis de la révolution du 14 janvier ?

Devons-nous craindre comme conclue Moncef Dhambri que « Oui, il s’agit d’un traquenard. Oui, il s’agit d’un complot. Le stratagème d’Ennahda consiste à opposer les hommes aux femmes, à les diviser pour mieux régner » ?

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