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Post'it du Jour
11 mars 2013

Les hommes et l’IVG …

Et oui, ne vous en déplaise Mesdames : les hommes avortent aussi.

C’est également une épreuve pour eux … Ne vous en déplaise.

Oh ! Je vous entends : ils font leur petite affaire et « se balancent » du reste. Vous avez vraiment une piètre opinion des hommes.

Certains c’est vrai ne « font la chose » que pour prendre leur pied. Mais, il y a également des nanas qui ne font cela que pour le plaisir.

Non, je ne dis pas comme certains de nos chers cathos qu’il ne faut le faire que pour procréer.

Un homme c’est vrai, ne porte pas ce petit fruit qui deviendra, en principe, un petit bonhomme ou une jolie petite poupée. Mais, si bébé il y a, pourquoi seule la femme pourrait décider de mener à son terme cette maternité ? N’est-ce pas, qu’on le veuille ou non, un peu du garçon qui va donner un joli poupon (ou poupée).

Alors pourquoi lors de l’avortement, personne ne se soucie du papa ?

Dans les centres, l’homme ne trouve pas sa place. Et c’est fort dommageable.

On nous parle d’égalité entre les sexes … Mais on la présente le plus souvent comme quoi la victime est la femme et l’on a tendance, maintenant, à écarter l’homme.

On nous dit : « Ils ne peuvent pas comprendre ce qu’elles ressentent ». Sommes-nous vraiment des « brutes épaisses » ?

Arrêtez de vouloir nous faire passer pour des êtres sans sentiments et vous comme d’éternelles victimes.

Je vous conseille de lire l’article de Frédéric Leclerc-Imhoff, étudiant en journalisme.

Il est paru sur Rue89 et je vous livre le lien :

http://www.rue89.com/2013/03/10/les-hommes-avortent-aussi-personne-ne-sen-soucie-240412

Pour conclure, je vous laisse ces quelques témoignages :

Celui de cette conseillère de planification :

 « C’est une histoire de couple, mais c’est une histoire de femme. C’est madame qui porte l’enfant, et il faut bien faire avec. Les hommes se sentent impuissants. Ils pensent qu’ils sont obligés de subir, qu’ils ne sont là pour rien.

Je crois qu’il y a là une réelle différence entre les deux sexes. Les hommes peuvent comprendre la souffrance de leur compagne, mais pas ce qu’elle ressent. C’est empirique : on est obligé de ressentir pour connaître. »

Ne pensez-vous pas que cette dame n’a vraiment pas sa place dans un tel emploi.

Et celui de cet homme :

 « Je ne pense pas que les hommes se sentent satisfaits de l’accueil qu’ils reçoivent dans les différentes structures. Il y a trop de femmes : les médecins, les infirmières, les conseillères... Ils aimeraient aussi parler à des hommes. A la première approche, ils sont souvent agressifs, parce qu’ils ne sont pas à l’aise. »

 « Je ne me suis pas senti écouté, je n’ai rencontré personne. Aucun professionnel n’est venu me voir. Et j’en ai parlé à peu de gens. Tu finis par te convaincre que tu ne souffres pas, que ce n’est rien par rapport à la souffrance de ta copine. Avec du recul, je peux dire que j’aurais bien aimé en parler, que ça m’aurait aidé. »

Ou encore :

 « J’étais énervé. Ma première réaction a été de lui dire de se débrouiller seule. Pour moi, c’était ses parents qui avaient décidé, pas elle. Je suis quand même retourné la voir pour la rassurer, à contrecœur. J’ai eu l’impression de ne pas avoir été consulté une seule fois. Comme c’est elle qui portait l’enfant, je n’ai pas eu mon mot à dire. Sa famille avait plus de poids que moi.

J’ai ressenti ça très violemment. Elle m’avait demandé mon avis, mais n’en avait pas tenu compte. Pour moi, notre histoire était terminée, c’était comme me cracher à la figure. J’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre. Aujourd’hui, je suis devenu très méfiant. Je ne cherche plus de relations sérieuses. »

Je terminerai en laissant la parole à Laurence Danjou, gynécologue et membre de l’ANCIC (Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception) :

« Il y a un changement de mentalité chez les hommes, les femmes et les professionnels. Les hommes sont de plus en plus présents autour de la problématique de l’enfant. Le regard qu’on porte sur eux a aussi changé dans les centres IVG. Les professionnels étaient assez méfiants, et pensaient qu’ils étaient systématiquement là pour faire pression sur la femme.

Mais les hommes restent encore dans le silence vis-à-vis de l’IVG. Les lieux où ils peuvent faire état de leurs préoccupations existent, les centres de planification par exemple, mais ils n’en sont pas assez informés. Il faudrait aussi que les professionnels donnent plus l’occasion aux hommes de se sentir concernés par l’IVG de leur partenaire. »

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