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Post'it du Jour
28 juillet 2013

Mohamed Brahmi …

Je voudrais revenir brièvement sur l’assassinat de Mohamed Brahmi qui a eu lieu jeudi dernier.

Le chef d'un parti d'opposition tunisien, le député Mohamed Brahmi, a été assassiné ce jeudi près de Tunis. «Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l'Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l'Ariana», ont annoncé des médias officiels et des responsables de son parti.

Il a été atteint de 11 balles tirées à bout portant et cela devant son épouse et ses enfants.

Il n’avait que 58 ans. C’était un homme calme mais ferme. Il savait garder le sourire même si le débat était houleux.

Il « fit ses armes politiques » au sein de l’organisation des étudiants arabes progressistes et unionistes. Sous Habib Bourguiba, il fut détenu puis acquitté dans les années 80. Il était père de cinq enfants.

Comme Chokri Belaïd, l'opposant anti-islamiste assassiné le 6 février par balles devant son domicile, Mohamed Brahmi avait intégré le Front Populaire qui regroupe une dizaine de formations nationalistes arabes et de gauche. Comme lui, il était de tous les combats pour la cause palestinienne et militait pour incriminer la normalisation des relations entre la Tunisie et Israël qu'il voulait voir inscrite dans la future constitution.

Le chef du gouvernement tunisien l'islamiste Ali Larayedh a dénoncé de la manière «la plus ferme ce crime odieux, qui vise au-delà l'ensemble de la Tunisie et sa sécurité». 

La famille de Mohamed Brahmi accuse le parti islamiste au pouvoir d'être responsable du meurtre.

Dans une déclaration à l'AFP, le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, a rejeté ces accusations, affirmant que les commanditaires veulent mener le pays vers une «guerre civile et perturber la transition démocratique».

Le président tunisien Moncef Marzouki, attaché aux droits de l'homme, a condamné «l'horrible crime» et mis en garde les Tunisiens contre «ceux qui veulent entraîner le pays dans l'enfer de la sédition».

Cet assassinat est un véritable crime et a très certainement un but « entrainer la Tunisie dans une spirale infernale.

Espérons que les responsables tunisiens empêcheront le pire …

Laissons Bertrand Delanoë s’exprimer à ce sujet :

« Ce que je pense surtout, c'est qu'il est urgent de trouver les assassins de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Je pense que le peuple tunisien est très touché, est, dans sa totalité, en deuil. Ces hommes assassinés sont des hommes qui cherchaient la justice, la liberté, et n'étaient pas dans l'agressivité. Le peuple tunisien veut le respect des opinions et ne veut pas que la violence, a fortiori le crime, soit un instrument du débat politique. »

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