Le Sud-Soudan indépendant !!!

Il est devenu indépendant … oui mais par rapport à qui ? Par rapport aux investisseurs étrangers sûrement pas …

Je suis « tombé » sur un article d’un étudiant en journalisme, Gabriel Kenedi, paru sur « Rue89 ».

Dans cet article, l’avenir du Sud-Soudan ne semble pas aussi « joyeux » que l’on voudrait bien nous le faire croire. Après avoir été ravagé par la guerre, n’est-il pas convoité pour son pétrole, son potentiel agricole et de ce fait les rapaces, oh pardon !, les investisseurs étrangers l’ont bien compris.

L’ONG « Norwegian People’s Aid » nous alerte:

« Depuis 2007, 9% de la superficie totale du nouvel Etat ont déjà été attribués à des firmes étrangères. Soit 5,74 millions d'hectares. »

 De son côté, Philippe Hugon, directeur de recherches à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), en charge de l’Afrique » affirme :

« Il est très difficile de vérifier ce genre d'information, en raison du caractère secret des transactions »

Une entreprise texane aurait ainsi acquis 600.000 hectares pour 25.000 dollars.

Cela nous fait l’hectare à 3 centimes d’euro !!! Cherchez l’erreur …

Et elle ne serait pas la seule : il y aurait sur les rangs : les indiens, les canadiens, les ougandais sans oublier les chinois qui reluquent le pétrole.

Ah ! le pétrole. Voyons ce qu’en dit le consul chinois du Commerce pour le Sud-Soudan, Zhang Jun, dans le journal espagnol ABC :

« Le pétrole reste la colonne vertébrale de l'économie du nord et du sud. Donc attendez-vous à ce que nous poursuivions notre excellente relation avec les deux Etats. »

Mais, Mr Salva Kiir, le chef d’état, devra stabiliser ses relations avec le Soudan, son voisin du Nord, afin d’éviter l’engrenage de la violence dans son pays : depuis le début 2011, près de 2 400 Sud-Soudanais sont morts suite à des accrochages entre les différentes tribus.

La situation est donc très difficile. Il faut tout construire et si nos « rapaces mettent de l’huile sur le feu » … que va devenir son nouvel état ?

Les terres, depuis 1970, appartiennent à l’Etat. Que va-t-il en faire ?

Dans ce genre de situation, on sait que la population est rarement associée aux prises de décisions.

Que vont devenir les tribus nomades, les éleveurs de vaches, les cultivateurs de maïs … ?