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Post'it du Jour
2 août 2011

Kesaj Tchavé et les Roms

Je vous avais dit que je vous reparlerai du festival des danses et musiques du monde qui a eu lieu ce week-end à Maintenon.

Un pur bonheur. Trois jours de danses, de musiques et de chants. Cinq groupes, cinq pays sont venus nous faire découvrir leurs traditions : la Pologne, l’Afrique du Sud, l’Inde, l’Argentine et les Tsiganes de Slovaquie.

Je vous en parlerai sûrement encore mais ce matin je veux seulement vous parler des tsiganes enfin des Roms.

Vous savez ces voleurs de poules, ces mendiants qui vous tendent toujours la main et qui de l’autre vous prennent votre bourse … Enfin, ces gens qu’il faut renvoyer coûte que coûte chez eux … même si l’on sait pertinemment qu’une fois chez eux ils retrouveront une misère plus grande encore.

Non, les Roms ne volent pas vos poules, ne vous détroussent pas … Pourquoi voulez-vous qu’ils soient plus malhonnêtes que vous et moi ?

Naturellement quand on a faim, que l’on vit dans la misère, que l’on vous rejette de partout, il se peut que parfois on puise se laisser aller à quelques petits larcins mais est-ce une raison pour les rejeter encore plus ?  Bref …

Ce week-end, nous avons eu le plaisir de découvrir le groupe Kesaj Tchavé.

Ce n’est pas un groupe tout à fait comme les autres. Ce sont des enfants de 8 à 20 ans environ qui dansent, chantent et jouent de la musique sous la direction d’Ivan Akimov.

Ivan Akimov est né à Brastislava mais il dut se réfugier avec sa famille à Paris où il joue de la balalaïka dans les théâtres et les cabarets. Il rencontrera sa femme, Anna Koptova, en Slovaquie.

Elle deviendra la première députée Rom du Parlement slovaque et elle ouvrira en 2003 le premier lycée tsigane du pays, « creuset d’une future intelligentsia ».

Ivan, devant ces femmes et ces hommes, sans qualification, victimes de discriminations et qui vivent dans des quartiers pauvres ou dans des bidonvilles, décide de les aider.

 

Quand vous voyez son regard, vous voyez que vous avez un grand humaniste en face de vous.

 

Et il crée le groupe Kesaj Tchavé qui signifie "les enfants de la fée Kesaj" pour redonner aux jeunes Tsiganes le goût de leur culture traditionnelle : la musique et la danse comme outils de valorisation.

 

Ils donneront des  représentations dans des festivals et des salles de concert, comme le Zénith de Paris.

 

Ecoutons Ivan Akimov :« Il n’est pas facile de faire comprendre au public nos actions de Don Quichotte. On ne prétend pas changer la vie des Roms. C’est un problème de société extrêmement complexe, proche, sous certains aspects, de celui des sans-abri. Notre objectif est bien plus modeste : nous cherchons à apporter un peu de bonheur et d’espoir, au jour le jour ».


Deux soirs de suite, ils nous ont emportés dans un autre monde. On a vu des enfants heureux d’être sur la scène : ils s’éclataient …

Je revois encore un petit bonhomme de tout juste huit ans : comment peut on avoir le courage d’expulser sans ménagement des enfants alors qu’ils ne demandent, comme tous les enfans, qu’ à apprendre …

 

Peut-être suis-je un grand naïf mais je reste persuadé qu’il suffit de bien vouloir s’occuper d’un enfant pour qu’il devienne un ado respectable et respectueux et ensuite un homme.

 

Continuez Monsieur Ivan Akimov …

 

Et vous chers lecteurs, si vous voyez une affiche annonçant Kesaj Tchavé, n’hésitez pas : ALLEZ-Y.

 

Et pour terminer, laissons à Ivan et Georges le mot de la fin :

 

« Non ce n’était pas le radeau

De la méduse ce bateau

Qu’on se le dis’ au fond des ports

Dis’ au fond des ports

Il naviguait en Pèr’ Pénard

Sur la grand-mare des canards

Et s’appelait les copains d’abod

Les copains d’abord »

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