Ces enfants dans les centres de rétention administrative

Noël, c’est la fête des enfants si je ne m’abuse. Alors, quels souvenirs vont garder ces enfants qui vont passer cette fête derrière des grilles ? Qu’ont-ils fait de mal ? Ils sont des enfants d’immigrés …

En 2010, les associations en avaient dénombré 356.

Claude Guéant poursuit la politique mise en œuvre par Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l’Intérieur. Et comme l’élève veut dépasser le maître, il s’est fixé un objectif de 30.000 « éloignements » (qu’en ces termes élégants, cette expulsion est bien dite)

De ce fait, des enfants, des femmes enceintes, des familles entières sont interpellées au petit matin sans aucun ménagement par des policiers et sont ensuite enfermées, le plus souvent à l’autre bout du territoire, dans ces CRA – Centre de Rétention Administrative. Ils sont « parqués » là, en attendant leur expulsion. A ce propos, il faut savoir que l’accès des antichambres de la reconduite à la frontière est très surveillé : la presse ne peut y pénétrer autrement qu’en rusant.

En son temps, Monsieur Eric Besson, alors ministre de l’Immigration et de l’identité nationale, avait décidé de retirer à la Cimade son monopole d’intervention dans ces centres. Il tablait sur une plus grande souplesse des autres associations.

Et c’est raté : les cinq associations qui désormais assistent juridiquement les étrangers dans les CRA - Assfam, Cimade, Forum Réfugiés, France Terre d'Asile et Ordre de Malte - ont rédigé un rapport commun mettant en cause "l'obsession statistique et la déchéance du droit" au nom d'une politique qui pousse les autorités à éloigner à tout prix plus d'étrangers en bafouant les procédures et les droits les plus fondamentaux, et qu'il soit mis fin au placement en rétention des enfants.

Les CRA sont les seuls endroits en France (si l’on ne tient pas compte des bébés naissant en prison) où des mineurs de moins de 13 ans sont enfermés.

Un article très intéressant est paru dans le nouvel observateur de la semaine dernière. Il est dû à Agathe Logeart.

Comment au 21° siècle, peut-on interner des enfants sous le seul prétexte qu’ils ne sont pas de votre nationalité ?

« Le plus grand respect est dû à l’enfant » Juvénal