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Post'it du Jour
15 mars 2013

Un nouveau pape ...

« Un nouveau pape est appelé à régner.
Araignée, quel drôle de nom !
Pourquoi pas libellule ou papillon ?
Elle est bien bonne … rions trois fois ... Ah ! Ah ! Ah ! »

C’était la bonne blague d’un copain quand nous étions étudiants. Oh ! Il y a mieux … mais n’empêche : elle me fait toujours sourire.

L’Eglise catholique a donc depuis mercredi soir un nouveau pape. Il ne s’appellera ni araignée, ni libellule, ni … mais tout simplement François.

Et paraît-il…il sera un « pape normal ».

Et nous, nous avons un « président normal » et il se nomme François.

Bref, ce nouveau pape serait quasiment un saint : il est simple et près des pauvres gens. Il prend les transports en commun … un véritable « abbé Pierre ».

Cela ne dura que quelques instants car depuis qu’apprenons-nous : le nouveau Saint-Père (comme on le nomme) ne serait pas si blanc que cela.

Il est soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement de deux missionnaires jésuites, Orlando Yorio et Francisco Jalics, emprisonnés le 23 mars 1976 puis torturés dans un centre de détention réputé pour sa cruauté, l’Ecole de mécanique de la marine (ESMA), avant d’être libérés cinq mois plus tard.

Il nie bien évidemment.

Horacio Verbitsky, auteur de l’ouvrage «Double jeu, l’Argentine catholique et militaire», est un de ses principaux accusateurs et dit avoir connaissance de «cinq nouveaux témoignages, qui confirment le rôle de Bergoglio dans la répression du gouvernement militaire au sein de l’Eglise catholique qu’il préside aujourd’hui, dont la disparition de prêtres».

Par contre, José Maria Poirier, directeur de la revue catholique Criterio, souligne de son côté : « Il leur a même permis de quitter le pays vers l’Italie … Certains curés ont été silencieux, des religieux ont été complices ; des membres de l’épiscopat étaient des sympathisants de la dictature, mais ce n’est pas le cas de Bergoglio, un homme irréprochable»

N’oublions pas qu’après la dictature, la conférence épiscopale a demandé pardon publiquement pour ne pas s’être plus engagée en faveur du respect des droits de l’Homme. La dictature argentine a fait 30 000 morts ou disparus, selon les organisations de défense des droits de l’Homme.

Depuis l’annonce de l’élection, on apprend :

«Le nouveau pape, ami de ceux qui ont violé les droits de l’homme», «Le pape Bergoglio s’est opposé au mariage gay, à l’euthanasie, à l’avortement et a participé à la dictature, qu’est-ce qu’ils célèbrent ?» ou «François cache un passé obscur lié à la dernière dictature militaire».

Ou encore : «Le pape est un ami de (Jorge) Videla», président de l’Argentine aux pires heures de la dictature.

Alors, ce cher François est-il l’homme irréprochable que l’on s’est empressé de nous « vendre » ?

Pourquoi avoir élu un tel pape ? Ses collègues ignoraient-ils tous ces bruits avérés ou non ?

Un pape qui démissionne au sein d’une église éclaboussée par divers scandales, un nouveau pape dont le passé serait quelque peu entaché … Cela fait un peu désordre, ne trouvez-vous pas ?

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