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Post'it du Jour
6 avril 2013

Enfin, un éditorial …

Après l’intervention de François Hollande à la télévision, nous ne pouvions voir ou entendre que des réactions allant toutes dans le même sens : notre Président est un mou – Il ne prend aucune décision – Il n’a aucune ligne directrice etc. …

C’était le tir tous azimuts.

Je viens de lire l’éditorial de Laurent Joffrin dans le Nouvel Observateur de cette semaine. Et là, autre son de cloche (je me défends de suite : loin de moi l’idée de comparer Laurent Joffrin à une cloche … par contre certains autres !).

Il commence en faisant la constatation suivante : « Pas un éditorialiste, pas un commentateur, pas un analyste, pas un politologue, pas une excellence des écrans ou des tribunes qui ne jette sa pierre au président de la République. Le « Hollande bashing » (ou le dénigrement Hollande) ? »

Il continue en précisant : « On dénonce mécaniquement le flou, l’indécision, l’hésitation. Or, ce qui mine la situation du président, ce n’est pas la confusion : c’est la clarté. Si la gauche est impopulaire, notamment à gauche, c’est qu’elle mène avec constance une politique de rigueur difficile, pénible, laborieuse, qui ne satisfait pas ses adversaires, déconcerte ses partisans et mécontente par conséquent les deux tiers de l’opinion ».

Et pourtant, comme le souligne Laurent Joffrin, il en prend des décisions : Mali, Syrie, départ et remplacement immédiat de Cahuzac, accroissement d’impôts, gèle des dépenses contre toute tradition de la gauche, application du rapport Gallois …

« … La vérité, c’est qu’il n’y a aucune ambiguïté dans sa politique : la priorité est donnée au redressement financier et au désendettement, c’est-à-dire à la rigueur … »

« … Voilà pourquoi cette politique est impopulaire : c’est la politique du pain noir. Le pain blanc viendra ensuite, un jour … … »

« … Mais on oublie de dire que, si ses (celles de la droite) propositions étaient mises en œuvre, elles seraient encore plus impopulaires … »

Après avoir évoqué des différentes pistes sur les stratégies à adopter, il conclue par : « Voilà de quoi on devrait débattre sérieusement, au lieu de se réfugier paresseusement dans le « Hollande bashing » »

Voilà un éditorial qui fait chaud au cœur en cette période où l’on entend et où on ne lit que tout et n’importe quoi … enfin surtout des calomnies de tous bords.

On en vient à se demander si certains ne recherchent pas le chaos ou la chienlit comme disait …

Quand on entend un certain Jean-Luc Mélanchon, il y a de quoi s’inquiéter.

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