Roselyne et les filles de joie …

« Bien que ces vaches de bourgeois, bien que ces vaches de bourgeois
Les appellent des filles de joie, les appellent des filles de joie
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent, parole, parole
C'est pas tous les jours qu'elles rigolent

Car, même avec des pieds de grues, car, même avec des pieds de grues
Faire les cent pas le long des rues, faire les cent pas le long des rues
C'est fatigant pour les guibolles, parole, parole
…

Y'a des clients, y'a des salauds, y'a des clients, y'a des salauds
Qui se trempent jamais dans l'eau, qui se trempent jamais dans l'eau
Faut pourtant qu'elles les cajolent, …

Elles sont méprisées du public, elles sont méprisées du public
Elles sont bousculées par les flics, elles sont bousculées par les flics
Et menacées de la vérole … »

La complainte des filles de joie de Georges Brassens

Roselyne a décidé de sanctionner  les clients de ces filles et … Ceux des garçons ? La prostitution ne touche pas que les filles, il y a de plus en plus de garçons.

 « Il n'existe pas de prostitution libre, choisie, consentie » : Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités, en est convaincue. « La prostitution est une profonde atteinte à la liberté et à la dignité des femmes, dont l'intégrité physique et morale n'est pas respectée », a-t-elle ajouté, en se déclarant favorable à « la pénalisation du client ».

Danielle Bousquet, députée socialiste, et Guy Geoffroy, UMP, tous deux en charge de la mission parlementaire ont tenu à saluer l’intervention « extrêmement engagée » de la ministre des Solidarités. C’est vrai, nous ne pouvons que dire bravo.

Actuellement, le racolage passif est puni et le député UMP Philippe Goujon fait remarquer son efficacité notamment « pour assurer la tranquillité des riverains. Et la sécurité des prostituées ?

Donc, bientôt les clients pourront être sanctionnés.  Cela serait donc la fin de la prostitution en France ?

Mais, comme je le mentionnais tout au début de ce billet, n’oubliez pas la prostitution masculine.

Beaucoup demandent, comme l’association « le Nid-France », la suppression de toutes formes de répression à l’encontre des prostituées. Il faut abroger le délit de racolage or cela ne figure pas dans la déclaration et reconnaître le statut de victime.

On en parle régulièrement mais dans les faits que fait-on vraiment ?

On interdit le racolage et combien de petites camionnettes trouvez-vous à la périphérie des villes ?  Qui va les déloger ? On a bien le droit de stationner et de se reposer un moment  à la campagne !!! Quelle hypocrisie ?!

Et les filles ou garçons « mis à disposition » dans certains hôtels ou clubs ? Demandez donc à nos sportifs, artistes, politiques ….

Et les proxénètes, que deviennent-ils ?

C’est malheureusement « le plus vieux métier du monde » et je crains qu’il perdure encore longtemps.

Certains vous diront qu’il y a la prostitution forcée et la prostitution librement consentie … Comment faire la distinction ?

Il y a beaucoup trop d’intérêts financiers en jeu pour que l’on s’attaque d’arrache-pied à ce triste problème.

De plus, certains vont vous dire que cela permet à des hommes ou des femmes d’assouvir leur trop plein d’énergie sexuelle.

En conclusion, nous pouvons saluer le travail de cette mission et la position de la ministre. Espérons que d’autres missions suivront afin de prendre en compte toutes les composantes et trouver une solution globale.