La situation égyptienne

Tranquillisez-vous, je ne vais pas vous faire un grand résumé de la situation en Egypte.

Je voudrais seulement attirer votre attention sur le fait que la situation est préoccupante.

Nous assistons à un bras de fer entre l’armée et le pouvoir en place.

La présidence égyptienne a rejeté, dans la nuit de lundi à mardi, l'ultimatum lancé quelques heures plus tôt par l'armée au chef de l'État islamiste Mohammed Morsi, lui laissant 48 heures pour satisfaire «les demandes du peuple», faute de quoi elle imposerait une feuille de route après les manifestations de masse de dimanche. 

Le chef d'état-major, le général Abdel Fattah al-Sissi, nommé par Morsi, n'a pas demandé explicitement le départ du président élu, issu des Frères musulmans. Mais il a prévenu que l'armée, qui avait géré la transition entre la chute de Hosni Moubarak en février 2011 et l'élection de Mohammed Morsi l'été dernier, présenterait sa propre «feuille de route» pour sortir de la crise, si les dirigeants politiques n'arrivent pas à trouver une solution de compromis qui permette d'inclure toutes les forces politiques.

D’autre part, le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr, a remis sa démission, selon l'agence officielle de presse Mena, qui n'a pas précisé les raisons de sa décision. 

Il faut savoir que les Affaires étrangères et les services de renseignements échappent aux islamistes, depuis leur victoire électorale de 2011. Cinq autres ministres, dont aucun n'appartient à la confrérie islamiste, ont également démissionné depuis dimanche.

Que va-t-il se passer ?

Les manifestants rassemblés place Tahir saluent la position de l’armée.

Je suis toujours très réservé vis-à-vis des gouvernements composés par les militaires.

Les égyptiens n’ont à priori guère de solutions à présenter face au pouvoir en place.

La solution est-elle Mohammed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ?

Le « Front du 30 juin » qui rassemble les principaux partis et mouvements d’opposition à Mohamed Morsi a déclaré dans un communiqué que Mohammed ElBaradei serait sa "voix" et était chargé de "préparer un scénario" en vue de mettre en œuvre une "transition politique".

Espérons qu’une solution soit rapidement trouvée afin que le ciel s’éclaircisse pour les égyptiens. Je ne pense pas qu’elle ne vienne ni de l’armée ni des religieux.