La France et le sport

Europe 1 et Havas Sport viennent de publier le classement mondial des nations sportives.

Nous trouvons dans l'ordre : les Etats-Unis, la Chine, la Russie, l'Allemagne et en cinquième position la France.

Ce classement se base sur le nombre de médailles remportées au cours de l’année dans les compétitions officielles internationales.

Bravo mais cela représente t’il la réalité? A-t-on les infrastructures nécessaires pour pratiquer le sport à tous les niveaux? Peut-on affirmer qu’une nation est une grande nation sportive à la vue de ce classement? Non, pour moi il n’y a pas que le sport de haut niveau concernant l’élite et les professionnels. Un enfant, un adulte peut-il pratiquer, facilement et à un coût modique et sans obligation de compétition, un sport?

Je terminerai en vous soumettant un extrait de la lettre adressée le 9 Décembre par le Secrétaire National du SNAPS (Syndicat National des Activités Physiques et Sportives) au Président de la République :

" Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de solliciter votre arbitrage au regard de la situation particulière du département ministériel chargé des sports, vis-à-vis de la révision générale des politiques publiques.

Du fait de sa taille critique, cette structure ministérielle qui pèse si peu sur le budget de l’Etat en comparaison de ce qu’elle rapporte en termes d’action éducative et de rayonnement international, ne saurait être traitée sans danger à l’aune de coupes budgétaires appliquées de manière automatique et donc inconsidérée.

Ainsi, le projet de fermer 10 CREPS qui devrait être annoncé le 16 décembre, priverait-il le ministère de ses seuls véritables outils que constituent ces établissement destinés à promouvoir sur l’ensemble du territoire, les actions de formation de cadres et le développement du sport de haut niveau, en relation étroite avec le mouvement sportif et les collectivités territoriales.Une réforme appliquée aveuglément à une structure ministérielle à forte valeur ajoutée, mais de taille critique pourrait s’avérer dramatiquement contre-productive et ruiner le rayonnement sportif patiemment construit par la France depuis les années soixante.

Des réformes avisées sont cependant nécessaires et nous les appelons de nos voeux afin :

        - d’affirmer nettement la priorité accordée aux enjeux éducatifs du sport dans le cadre d’un ministère adéquat ;

        - de redéployer au niveau régional, sous l'autorité du ministre, l'ensemble des moyens humains hautement spécialisés destinés à promouvoir la politique sportive de la France;

         - de renforcer et de rénover les établissements qui le nécessitent de manière à promouvoir, dans chaque région, l'excellence en matière de formation et de sport de haut niveau. ..."