Nicolas, il est allé dire bonjour à Marguerite

Il a renié avec la tradition. Hier matin, il était le premier pour aller la saluer la belle Marguerite. Oh, elle devait être contente de le retrouver le petit Nicolas, lui qui avait un tantinet boudé le salon l’an passé.

Elle va en voir défiler cette année, Marguerite, du beau monde qui va lui donner une petite tape amicale sur son joli postérieur : « oh ! Mr le Président … »

Pensez donc à 14 mois des élections présidentielles … il faut les caresser dans le sens du poil les Marguerite, Blanchette, Noiraude et autres bovines. Enfin, il faut surtout faire ami ami avec leurs propriétaires.

Les agriculteurs, en général ils constituent une bonne réserve de voix pour la droite. Alors Nicolas, il ne s’agit pas de se les mettre à dos.

Et pourtant, la situation des agriculteurs n’est pas des plus florissantes en ce vingt et unième siècle. Je ne parle pas des grands céréaliers, vous savez ceux qui se partagent gentiment le joli pactole des subventions européennes même quand le prix du blé ne cesse d’augmenter !!!

Comme dans beaucoup de domaine, il y a une grande disparité entre les grands (céréaliers, éleveurs, viticulteurs …) et les petits … Ceux qui sont obligés pour survivre de pratiquer une agriculture diversifiée : ils produisent les céréales pour nourrir leur cheptel … enfin, ils vivent pratiquement en vase clos et doivent rembourser des emprunts qui devaient leur permettre ….

Je voudrais dire à tous ces petits exploitants agricoles, vous savez la gauche ne va pas vous voler vos terres comme souvent on a tenté de vous croire. Par contre, aujourd’hui, les financiers les guettent vos terres car, eux, ils pourront en tirer des profits non négligeables !!

Dans le Canard enchainé (quel merveilleux journal) de cette semaine, on peut lire un article très intéressant sur certaines pratiques « Sarko fait flamber le cognac ».

Je me suis dit en voyant ce titre : notre cher Nicolas s’adonne au brûlot charentais (café flambé au cognac – personnellement, je préfère un bon café suivi d’un non moins bon « cougnat » versé dans la tasse tiède … hum !!!) :

En 2005-2006, Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture et charentais, négocie avec Bruxelles une prolongation des aides européennes à la filière viticole. En contrepartie, la France s’engage à fermer les yeux sur le projet de libération des « droits de plantation ». Or, c’est ce système qui protège nos producteurs de cognac. Les grandes maisons de cognac achètent la quasi-totalité de leur production à des petits producteurs : par exemple, Martell compte 1.200 fournisseurs qui vivent sur 79.223 ha cadastrés. Demain (en 2015) – décision prise au Conseil de l’Europe en 2008, Sarko resta muet comme une carpe sur le sujet, lui qui parle tant d’habitude !!! – ces droits de plantation seront liquidés. Et selon les syndicats agricoles, 366.000 ha pourront être ainsi recouverts de vignes. Qui va pouvoir planter, les petits vignerons ou les grands négociants ?

La filière du cognac représente grâce à l’export l’équivalent de 35 Airbus en chiffre d’affaire … vous comprenez que cela ne laisse pas de marbre les financiers !!!