La scolarisation des petits autistes

Hier avait lieu la journée mondiale de sensibilisation de l’autisme. La situation, en France, est désastreuse.  Nous comptons 600.000 personnes atteintes de cette maladie. Et la France est à la traîne.

La France fut condamnée, en 2004, si je ne m’abuse, pour discrimination : un enfant autiste ne pouvait être scolarisé avec ses petits camarades. Or, il est prouvé que c’est un des éléments les plus importants des thérapeutiques  existantes et qui contribuent à améliorer de façon significative leur comportement.

Depuis 2005, la scolarisation est obligatoire dans les écoles publiques. Or que se passe t’il ? La France est très souvent condamnée par la justice française à verser des indemnités pour non respect des textes mais c’est tout.

Dans un nombre important de pays européens, le problème n’existe plus depuis fort longtemps. Les enfants autistes sont accueillis au sein des classes normales et quand, malheureusement, leur « cas » ne le permet pas, ils sont scolarisés dans une classe spéciale mais dans l’école afin de pouvoir jouer et prendre leur repas avec leurs petits  camarades.

Naturellement, cela demande des moyens. Et ce n’est pas en diminuant à tout va, sans réfléchir, les moyens de l’Education Nationale que nous trouverons des solutions.
Il faut former du personnel : enseignants, éducateurs, auxiliaires de vie scolaire …

Le collectif autisme qui rassemble les cinq fédérations d’associations de parents d’enfants autistes nous explique très bien tout cela sur son site www.collectif-autisme.org. Allez y faire un tour et vous comprendrez.

Il faut savoir, qu’en France : «Seuls 15 % des enfants autistes ont accès à l'école", affirme le collectif. "30 % sont accueillis en instituts médico-éducatifs ou hôpitaux de jour. Plus de la moitié n'est donc accueillie nulle part", poursuit son communiqué. La loi de 2005 affirme le droit pour chaque enfant d'être inscrit dans l'école la plus proche de son domicile.

Alors, Mme Bachelot, Mrs Chatel, Fillon et Sarkozy, le sort de ces enfants ne mérite-il donc pas que l’on mette en oeuvre les moyens nécessaires pour leur assurer une vraie scolarisation ?

« Être autiste ne signifie pas être inhumain. Cela signifie être étranger. Cela signifie que ce qui est normal pour les autres ne l'est pas pour moi et ce qui est normal pour moi ne l'est pas pour les autres.
A certains égards je suis très mal équipé pour survivre dans ce monde comme un extraterrestre échoué sur la terre sans manuel d'orientation. Mais ma personnalité est intacte, ma conscience de moi n'est pas altérée. Je trouve beaucoup de sens et de valeur à ma vie et je n'ai aucune envie d'être guéri de moi-même.
Si vous voulez m'aider, n'essayez pas de me confiner à une mince partie du monde que vous pouvez changer pour me caser. Accordez-moi la dignité de me rencontrer selon mes propres termes.
Reconnaître que nous sommes également étrangers l'un à l'autre, que ma façon d'être n'est pas simplement une version déficiente de la vôtre.
Interrogez vous sur vos présupposés. Définissez vos mots. Travaillez avec moi à construire davantage de ponts entre nous. »  Jim Sinclair (personne autiste)