Le Stade Français

Je rejoins volontiers Mourad Boudjellal, président du club toulonnais, quand il se dit perplexe sur cette fameuse reprise du stade français par la Facem (Fondation pour l’amélioration des conditions de l’enfance dans le monde).

On se demande bien ce qui peut motiver une telle reprise. Surtout quand on connait le montant de l’investissement 12 millions d’euros.

Quel rapport entre cette fondation et un club de rugby ?

Ecoutons ce que dit  Job Ariste (un diacre haïtien), le président de la Facem, en réponse à M. Boudjellal :

"J'ai toujours la passion d'aider les gens. L'argent, la fortune, ne veulent rien dire pour moi. »

Et il précise sur la nature des fonds en question :

« Ce sont des riches particuliers qui se trouvent aux quatre coins du monde, principalement aux Etats-Unis, en Europe, en Asie ou encore en Afrique du Sud. »

Cela n’est pas très limpide, vous en conviendrez.

Un club de rugby n’est pas, à mon avis, un placement des plus rentables.

Or, il me semble qu’une telle fondation doit rechercher quelques placements bien réfléchis et dans la transparence la plus totale.

Quand on effectue quelques recherches sur ce Mr Job Ariste et la Facem, on obtient toujours des renseignements nébuleux.

Ce monsieur serait aussi président de Voxcitel, une société de télécommunications qui abritrerait la Facem dans ses locaux.

Voxcitel ne compterait que 1 à 5 employés et aurait démarrée grâce à une subvention de 10.000 $ de la Corporation de relance économique et communautaire (CREC) de St Léonard.

L’argent a été versé dans le cadre de programmes de financement Jeunes promoteurs et Fonds de développement en économie sociale.

Il serait, à mon avis, urgent que toute la lumière soit faite sur cette reprise qui émeut plus d’un dirigeant du rugby français.