La Journée internationale contre la torture

Vous vous imaginez, il faut créer une journée internationale pour que les états, les peuples prennent conscience que la torture ne devrait pas exister.

Et malgré l’instauration d’une telle journée, la torture est toujours d’actualité.

La date de cette journée n’est pas le fruit du hasard. C’est le jour (26 juin 1987) où la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants est entrée en vigueur.

La convention a été créée pour réaffirmer que l'égalité et l'inaliénabilité des droits de la famille humaine constituent le fondement de la liberté, la justice, et la paix dans le monde.

Cette convention exige des Etats signataires qu’ils prennent des mesures concrètes afin d'empêcher la torture à l'intérieur de leurs frontières et leur interdit de renvoyer dans leur pays d'origine des personnes qui risqueraient d'y être torturées. Elle a instauré le Comité de l'ONU contre la torture, chargé de son implémentation effective, et auquel tous les Etats signataires doivent rendre des rapports concernant la prise en compte du droit international dans leurs législations nationales.

Elle fut adoptée par l’ONU le 10 décembre 1984.

Fin 2008, 146 nations ont ratifié ce traité et 10 l’avaient signé mais non ratifié. … Et combien l’appliquent réellement ? Nombre de pays l’ont certes ratifié mais en excluant ou en modifiant la portée de certaines dispositions. Donc, ils ne sont pas tenus aux mêmes obligations légales.

Aux Etats-Unis, par exemple, Ronald Reagan a présenté la convention au Sénat en 1988 mais l’administration a proposé 19 réserves qui paralyseront pendant six ans sa ratification par le dit sénat.

 « Si nous sommes réunis aujourd'hui c'est pour rendre hommage à ceux qui ont vécu l'inimaginable et pour prendre position contre l'indicible. Il y a bien longtemps qu'une telle journée, destinée à rendre hommage et à apporter un soutien à tous ceux qui ont connu la torture et y ont survécu à travers le monde, aurait dû voir le jour. »

Kofi Annan, Secrétaire général des Nations Unies.

Et pour terminer, la définition du mot torture par notre grand ami Desproges :

« Torture : nomcommunféminin, mais ce n'est pas de ma faute. Bien plus que le costumetroispièces ou la pince à vélo, c'est la pratique de la torture qui permet de distinguer à coup sûr l'homme de la bête. »