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Post'it du Jour
8 juillet 2011

Oh ! La vilaine Cour

Elle n’est vraiment pas sympa cette noble institution qu’est la Cour des Comptes.

Rendez-vous compte, elle s’interroge sur l’organisation et la gestion par l’Etat des forces de sécurité publique.

Elle ose mettre en doute les résultats de la politique sécuritaire menée depuis 2002 par un certain Nicolas Sarkozy.

Ne l’oublions pas, depuis 2002, il a la main mise sur la Place Beauvau … directement ou indirectement.

Ce rapport de 250 pages a mis l’actuel ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, dans une furie incroyable. Au point que , mardi prochain, il va subir un pontage coronarien. Il va être hospitalisé une huitaine de jours mais il restera en relation avec ses collaborateurs et suivra ainsi ses dossiers. Quelle conscience professionnelle !

Mais revenons à ce rapport.

Il faut tout de même noter que la Cour des Comptes n’est pas un repaire de vieux anars ou gauchistes. Elle est fort respectueuse et respectée.

Alors, qu’a-t-elle donc fait pour mettre notre ministre dans un état pareil ?

Elle a mené une enquête dans 52 villes d’Ile de France, de Rhône-Alpes et de Paca où elle examiné avec la plus grande attention les forces de sécurité publique. Elle a donc, tout simplement, étudié comment et avec quels moyens nos braves « pandores » travaillent.

Et entre autres trois points ont attiré son attention :

  • La baisse de la délinquance
  • La vidéosurveillance
  • La gestion

Nicolas Sarkozy a une priorité : la baisse de délinquance. Et il nous le dit et redit : la délinquance baisse. Or, nos Sages émettent des doutes sur les statistiques présentées. La juridiction pointe du doigt le fait que la reprise à la hausse de la délinquance a été évitée en grande partie par le refus des services de police d'enregistrer des plaintes de victimes d'escroqueries, en application de la directive des parquets. La baisse de la délinquance a résulté, selon les Sages, du fort recul des vols d'automobiles et de dégradations de biens privés. Mais les atteintes aux personnes n’ont, elles, pas baissé.

En 2008, notre président a annoncé son intention de tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance. Cela a un coût non négligeable : de l’ordre de 300 millions d’euros subventionné à hauteur de 40% par l’Etat. Et, on en trouve beaucoup plus dans le pays niçois que dans d’autres régions ??? D’ailleurs, voici ce que dit le rapport : la « région PACA possède en zone police davantage de caméras installées sur la voie publique que les départements de la grande couronne parisienne ».

La Cour des Comptes pointe également la "coûteuse et complexe organisation du temps de travail dans la police" et le "peu de latitude pour (...) l'accumulation des heures à récupérer". En 2009, 30% du "potentiel théorique" de la sécurité publique était "indisponibles pour cause de congés, repos, maladies et autres absences".

Ce ne sont que quelques exemples glanés sur les sites du figaro et du monde … on doit pouvoir leur faire confiance ainsi et surtout qu'à la Cour des Comptes.

Alors, si nos sages se mettent à critiquer le ministère de l’Intérieur … où va-t-on ?

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Commentaires
S
Parmi les "vérités" que pointe ce rapport, il y a l'absentéisme dans les forces de sécurité qui dépasserait le taux moyen déjà élevé dans la fonction publique. La nature et les exigences particulières de ce métier expliquent, à mon avis, ce "turn-over" élevé de fatigués et de déprimés. <br /> La seconde serait les mauvais chiffres des "atteintes aux personnes" autrement dit les "violences" qui se déchaînent à tout propos et en tous lieux, y compris les sorties de collèges. La médiatisation transporte l'émotion dans tous les foyers. <br /> La troisième serait le coût de la vidéo-surveillance. Sous le contrôle de l'État, elle est assumée par les communes. Les communes riches, qui abritent beaucoup de retraités aisés, font ce genre d'efforts pour leurs électeurs.<br /> Ce qui est pour moi très évident, c'est le taux d'élucidation des crimes et délits graves, qui repose sur le zèle des enquêteurs et de leurs chefs. Et là, il n'y a pas de doute, c'est mieux qu'il y a dix ans.
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