Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Post'it du Jour
6 septembre 2011

Tes parents sont chômeurs …

Et bien mon petit bonhomme, tu ne mangeras pas à la cantine … voilà, c’est comme cela … c’est ce que l’on appelle la solidarité.

Je voulais revenir sur cette information qui est apparue durant les vacances …

Le maire de Thonon les Bains entend toujours interdire l’accès à la restauration scolaire aux enfants de chômeurs.

Et, il ne serait pas le seul … Cette discrimination serait déjà en vigueur à Bordeaux, Nice ou Meaux. Les maires de ces villes ne sont-ils pas des membres éminents de … l’UMP ?

Jean Denais, le maire UMP de Thonon, justifie sa décision … on manque de place. Il y a trop d’enfants donc … la solution … on interdit l’accès à ceux qui ont des difficultés pour payer. C’est facile comme solution.

Mais non … ce n’est pas seulement une histoire de paiement. C’est que Mr le Maire est beaucoup plus subtil. Il réserve l’accès à la cantine aux seuls enfants dont au moins l’un des parents travaille. Ceux-ci pourront déjeuner à la cantine tous les jours.

C’est vrai quoi, les chômeurs que font ils de leurs journées ?

Il oublie seulement ce cher Monsieur qu’un chômeur doit pouvoir se rendre disponible à  tout instant pour trouver du travail … Les chômeurs, dans leur grande majorité, voudraient pouvoir travailler.

D’autre part, pour les pauvres gamins, manger à la cantine est l’occasion de manger à leur faim. Et oui, messieurs les Maires, pour beaucoup d’enfants, manger à la cantine est l’UNIQUE occasion de faire un vrai repas.

Mr le Maire de Thonon ne voudrait pas endetter plus sa commune mais pour financer un nouveau stade ou renforcer le tourisme … il n’hésite pas …

C’est vrai qu’en matière scolaire, l’investissement semble être une « denrée rare » :

 « Le bâtiment de l’école des Arts à Thonon est le même que celui où je mangeais, il y a quarante ans », renchérit Laurent Fontannaz, responsable FCPE de Haute-Savoie.

Il faut savoir qu’en terme de jurisprudence : dès lors qu’un service de restauration scolaire existe dans une commune, il doit être accessible à tous et qu’il ne serait être subordonné à des certificats patronaux ou autres justificatifs ».

Malheureusement le cas de Thonon n’est pas nouveau ni isolé :

« Dans les 70 communes répertoriées par l’Humanité – liste loin d’être exhaustive –, les critères varient. Ils peuvent viser les chômeurs, mais aussi les bénévoles, les travailleurs indépendants, les « cas sociaux » cités explicitement et même les mères au foyer ou en congé maternité. Parfois, l’accès se borne à un
repas par semaine, ailleurs il faut présenter un justificatif les jours fastes d’entretien d’embauche. » 

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Post'it du Jour
Publicité