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Post'it du Jour
16 octobre 2011

Demain … un triste anniversaire

Cela fera exactement 50 ans que des dizaines et des centaines d’Algériens, selon les sources, sont morts lors de confrontations avec les forces de l’ordre dirigées par le préfet de police Maurice Papon.

Une manifestation organisée par la Fédération de France du F.L.N en faveur de l’indépendance de l’Algérie à Paris a connu une répression sanglante. Des manifestants internés dans des centres de détention durant quatre jours y auraient subi des violences.

On est obligé de parler, même 50 ans après, toujours au conditionnel tant il subsiste de zones d’ombres dans cette triste affaire.

Quelque soit le nombre de victimes, cela sera toujours une de trop et rien ne peut justifier une telle violence : jeter des hommes à la Seine.

En 1961, selon la constitution, il ne faut pas oublier que les Algériens étaient des citoyens à part entière et ne devaient donc pas être l’objet de mesures discriminatoires comme le couvre-feu décidé envers eux.

Une manifestation est donc prévue pour le 17 octobre. Quand la préfecture l’apprend, ce seront 1658 hommes (CRS, Gendarmes mobiles …) qui seront mobilisés. La consigne : conduire les hommes au Palais des sports, les femmes et les enfants au poste de police du II° arrondissement.

Les différents historiens ayant travaillé sur cette journée du 17 octobre, Jean-Luc Einaudi, Jean-Paul Brunet et les britanniques Jim House et Neil MacMaster font ressortir que la répression policière de la manifestation sera d'une violence extrême, causant des dizaines de morts parmi les manifestants algériens.

Que les policiers aient tiré et qu'ils se soient livrés à des actes d'une violence extrême n'est pas contesté. Qu'il y ait eu des morts dans ce secteur, que durant toute la nuit des hommes aient pu être jetés dans la Seine depuis les ponts de Neuilly, d'Argenteuil ou d'Asnières ne l'est pas non plus.[]

Il y aura d’autres affrontements.

Entre 17h et minuit, une noria incessante de cars de police et d'autobus réquisitionnés débarque entre 6 000 et 7 000 algériens au Palais des sports de la porte de Versailles. Au cours de ces transports, les corps sont parfois empilés les uns sur les autres.

Cinquante ans après, la polémique autour de cette tragique journée fait toujours rage. Le maire de Nanterre, Patrick Jarry (ex-PCF) accuse le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin (DVD) de ne pas autoriser un rassemblement lundi sur le Pont de Neuilly. Ce dernier dit refuser simplement que la ville y participe et s’en tenir au calendrier des commémorations de l’Etat.

Doit-on oublier ce qui c’est passé en Octobre 1961 …. Je ne le pense pas

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