2.700 hectares de végétation ravagés

Cela se passe à la Réunion. Un an après l’incendie qui avait ravagé une partie de la forêt du Maïdo, la Réunion connaît en plus grand le même drame.

En octobre, c’était seulement, si je puis dire, 780 hectares qui étaient partis en fumée en 12 jours.

Aujourd’hui, on parle déjà de 2.700 hectares dans cette région du Maïdo. Un site magnifique d’où l’on peut apercevoir le cirque de Mafate. Maïdo domine ce cirque de ses 2.200 mètres… Une vue splendide et une forêt qui vous « accompagnait » jusqu’au sommet de ce rempart.

Et voilà que des …, je n’ose les nommer, ont volontairement mis le feu à cette région. N’oublions pas que la Réunion est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco pour ses « pitons, cirques et remparts ».

Si comme moi vous avez (ou avez eu) le bonheur de rendre visite à nos amis (un département français où l’on sait accueillir), vous ne pouvez oublier la beauté de cette île.

Depuis le 25 octobre, le feu ravage l’ouest. Les principales victimes sont les tamarins et beaucoup d’autres espèces végétales rares : une véritable catastrophe écologique. Les vents sont forts et tourbillonnants et attisent ce feu qui progresse sur plusieurs fronts au point que des habitations ont du être évacuées.

Mis à part quelques « colons blancs », les réunionnais ne « roulent pas sur l’or » et qui va devoir attendre et attendre les indemnisations ... je vous laisse deviner.

800 hommes dont 424 pompiers luttent contre ces maudites flammes. 172 spécialistes des feux de forêt sont arrivés de la métropole. Ce renfort est-il suffisant ? Est-il arrivé à temps ?

C’est vrai, nous ne trouvons pas la villa de Mr X ou de Mme Y.

Dès le deuxième jour du sinistre, la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello (Parti communiste réunionnais), avait écrit au premier ministre pour réclamer des moyens « à la hauteur des risques encourus ».

« Il est impératif d'éviter le scénario catastrophique de l'an dernier, insistait-elle, alors que 300 hectares étaient déjà partis en fumée. Le feu avance trois fois plus rapidement que l'incendie de l'année dernière. »

L’envoi d’un avion bombardier d’eau (Dash) fut réclamé en renfort des hélicoptères utilisés. Mais le Préfet affirme « Dans la phase qui se joue actuellement, où il s'agit de fixer le feu dans un périmètre, l'hélicoptère, précis dans les largages d'eau et moins tributaire des conditions météorologiques, est le meilleur auxiliaire des sapeurs-pompiers » et précise « En 2010, lorsque le Dash est arrivé à La Réunion, le feu était déjà circonscrit. L'avion bombardier a essentiellement permis le noyage des zones déjà parcourues par le feu."

De son côté le sénateur PS, Michel Vergoz, estime les moyens « clairement inadaptés, voire caduc ».

Les élus (gauche et centre) du Territoire de la côte ouest jugent « inconcevable que La Réunion soit aujourd'hui dépourvue de moyens techniques adéquats et exposée à de telles catastrophes, au regard notamment de la protection due au patrimoine exceptionnel du Parc national ».

Le sénateur-maire de Saint-Pierre et le Président de la région, tous deux UMP, réagissent de leur côté en affirmant : « Aucune polémique ne servira à circonscrire ni à éteindre cet incendie, ont-ils déclaré. Le désastre écologique, économique et touristique nécessite l'union sacrée de toutes les forces vives réunionnaises."

N’est ce pas un peu facile : la polémique n’éteindra pas le feu.

Mais, comment ne peut-on pas s’indigner quand un scénario se répète et que l’on voit qu’aucune mesure n’a été prise pour tenter de l’enrayer et le prévenir.

Aux dernières nouvelles, le feu serait contenu mais progresserait toujours. Des renforts venant de la métropole sont attendus ce jour. Pourquoi une semaine après ?

Alors que notre Président et son gouvernement utilisent x avions pour leurs déplacements, on hésite à envoyer un avion à la Réunion ………