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Post'it du Jour
6 janvier 2012

Quel scandale que celui de PIP

PIP vous ne pouvez pas ne pas connaître : Poly Implant Prothèse, cette société produisant ces prothèses qui étaient sensées « redonner des formes » à ces dames.

Cela s’adressait à deux types de clientes.

Les insatisfaites de leur poitrine
Et surtout, celles qui, suite à la maladie, avaient subi une ablation.

Peu importe, dans les deux cas, ces dames avaient pris la décision de passer ou repasser sur le billard pour recevoir ces implants. Et surtout, elles étaient à des lieues de penser que ceux-ci pouvaient leur être fatals.

Comment peut-on imaginer que des personnes peu scrupuleuses puissent mettre sur le marché des produits ne répondant pas aux normes !

On nous dit que le fondateur et ex-directeur de cette société a le goût du jeu et des inventions. D’ailleurs, il le dit lui-même : « Je suis un joueur mais je suis un gagneur ».

C’est essentiellement un vendeur qui méprisait les financiers, les gestionnaires et les ingénieurs. Un super vendeur qui était prêt à vendre tout et n’importe quoi.

Cet ancien délégué médical de Bristol-Myers Squibb, l’un des meilleurs parait-il, a quitté cette société en 1970. Il a ensuite vendu du vin, du cognac et du saucisson

Au début des 80, il va s’intéresser aux implants mammaires. Il créera avec un chirurgien toulonnais, spécialiste en implantation de prothèses, une première société, Simaplast, qui deviendra MAP. En 1991, suite au décès de son associé, il fonde PIP.

Jean-Claude Mas, tel est son nom, a encouragé la mise au point d’un hydrogel dont il prétend qu’il est conforme à la réglementation. Il bernera ses clients mais également son personnel, en partie.

En 2005-2006, des retours provenant de Grande-Bretagne font état de plaintes : PIP sera condamné à 1,4 million d’euros.

En 2006-2007, des plaintes commencent à arriver de clientes françaises. Le patron de PIP s’en prend « à ces Français grincheux, qui ne sont jamais contents ».

Parallèlement, l’entreprise connait des difficultés. Les relations entre le patron et ses principaux collaborateurs deviennent de plus en plus tendues. En 2010, le tribunal de commerce de Toulon ordonne la liquidation de la société.

Peu importe, Jean-Mas investit en juin 2011, avec ses enfants, dans la création de France Implant Technologique (FIT) qui ne verra, heureusement, jamais le jour.

Dans cette affaire ce qui est grave c’est que des « produits médicaux » puissent être commercialisés sans plus de contrôle.

Hier, c’était le Médiator. Aujourd’hui les prothèses mammaires et demain ?

Les organismes de santé sont-ils à ce point désarmés devant les sociétés financières ?

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