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Post'it du Jour
11 mars 2012

Rien ne va plus

Ils ont fait leur jeu et rien ne va plus.

A l’heure où j’écris ce billet (samedi après-midi) – la situation peut bien sûr évoluer -, Rama Yade et Jean-Louis Borloo ne devraient pas être présents, cet après-midi, à Villepinte.

Et dire que notre Président-candidat espérait tant les voir à ses côtés. Il ne manquerait plus qu’ils se décident, ces deux coquins, à se retourner vers François Bayrou !!!

On n’en est pas encore là … mais qui sait ?

Le Parti radical devrait apporter son soutien à Nicolas. Un soutien timide quand même. Un soutien un peu obligé.

Une résolution de soutien au président-candidat, dès le premier tour, devrait être adoptée tout en réaffirmant son « indépendance » et son « exigence d'un nouveau pacte majoritaire » mais il souligne aussi la nécessité d'être en "cohérence" avec sa "lutte contre tous les extrémismes en choisissant la candidature de Nicolas Sarkozy, seul candidat de la droite républicaine et du centre capable d'être présent au second tour du scrutin".

C’est un choix cornélien pour ses pauvres radicaux : se couper de leurs « amis UMP » risque d’empêcher les députés radicaux sortants de les priver d’un nouveau siège en devant affronter un candidat UMP.

Cela va peut-être sauver Sarkozy … quoique sa « dérive à droite » (comme disent certains responsables) risque de compliquer les choses. Entre les radicaux et l’extême-droite, le fossé est large.

Rama Yade, l’ex-secrétaire d’Etat et première vice-présidente du PR, n’a-t-elle pas lâché : « En 2007, Nicolas Sarkozy dictait le tempo, imposait les débats. Aujourd'hui, nous avons le sentiment, nous, les républicains, d'avoir le pistolet du FN sur la tempe »

De plus, son conflit avec l’UMP pour les législatives dans les Hauts de Seine est loin d’être clos, me semble-t-il.

Jean-Louis Borloo n’a pas apprécié que Jean-François Coppé donne sa participation comme acquise. Et, la petite histoire d’Areva lui serait restée en travers de la gorge (il a dû boire un p’tit coup … je sais, elle est facile et usée)

Didier Bariani, ex-président, annonce que l’élection de Sarkozy, c’est perdu et déclare tout simplement :

« Je suis revenu au Parti radical pour voter Borloo, pas pour voter Sarkozy. Je voterai donc Bayrou! »

Franchement, vous n’êtes pas sympas les radicaux de faire tant de misères à notre Président. C’est vrai, il se démène pour réunir le maximum de monde à Villepinte afin de démontrer qu’il a toujours le vent en poupe et vous … vous discutez … vous tournez en rond … vous soutenez sans soutenir … vos têtes d’affiche ne montrent pas un enthousiasme délirant voire nul.

Mais, n’est-ce pas la conséquence logique de votre comportement, Monsieur le Président-candidat. A vouloir caresser dans le sens du poil les électeurs de Marine … ne risquez-vous pas d’effrayer une grande majorité des électeurs du centre droit qui restent attachés aux valeurs de la République.

 

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