Les OGM …

L’étude menée par le Criigen (Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique) et les équipes du professeur Gilles-Eric Séralini est une véritable bombe.

C’est une étude sérieuse qui vient d’être publiée par la non moins sérieuse revue Food and Chemical Toxicology.

C’est une grande date dans l’histoire des OGM (Organisme Génétiquement Modifiés). En effet, pour la première fois dans l’histoire, l’équipe française a étudié les effets à long terme d’un pesticide, le Roundup, et d’un maïs OGM NK603, deux produits de Monsanto.

Deux cents rats ont été observés pendant deux années sur plus de cent paramètres. Ceux nourris au maïs OGM développent deux à trois fois plus de tumeurs que les autres.

Voilà un résultat sans appel.

Cette fois, les observations n’ont pas été effectuées sur trois mois mais sur deux ans.

Jusqu’à aujourd’hui, les firmes s’abritent derrière des observations sur trois mois afin d’obtenir les autorisations à nous « empoisonner ».

Les trois ministres français concernés ont annoncé la « saisine immédiate » de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). On peut espérer que, suite à cet avis, l’autorisation d’importer dans l’Union Européenne du maïs NK 603 sera suspendue dans l’attente de nouvelles évaluations.

La société Monsanto, spécialisée dans les biotechnologies végétales, qui commercialise Roundup, et qui est également un des principaux producteurs de semences génétiquement modifiées, se fait bien discrète à ce jour sur le sujet.

Si l’on en croit Wikipédia : « L'entreprise a fait et continue de faire l’objet d'enquêtes et d'actions en justice concernant à la fois les produits chimiques ou issus du génie génétique qu'elle met sur le marché et ses méthodes de lobbying. Elle est accusée de promouvoir des produits nocifs pour la santé et l'écosystème et de falsifier les résultats d'enquêtes scientifiques, accusations portées entre autres par un ancien directeur de filiale de la firme. »

Corinne Lepage, fondatrice du Criigen, ancienne ministre et avocate, est prudente.

Elle demande la révision complète du système d’expertise et se pose aussi la question des responsabilités juridiques. Elle estime qu’il y a un risque, si les conséquences sanitaires des OGM se voyaient confirmées, de poursuites pénales de Monsanto :

« Pour qu’il y ait mise en danger d’autrui, il faudrait la preuve que les OGM présentent un risque mortel, ce qui n’est pas prouvé. En revanche, le manquement aux règles de sécurité et de prudence pourrait être avéré. »

Certes en France, on ne cultive pas d’OGM mais on en consomme, malgré tout,  à travers les produits importés ou transformés.

Il est urgent que des évaluations sérieuses en dehors de tout lobbying soient menées.

Notre santé, celle de nos enfants … est à ce prix là.