Trois ans après …
Où en est-on ?
C’est l’oubli, l’inertie et la honte comme le titre « le Courrier international ».
Rappelez-vous c’était il y a trois ans. Un terrible séisme faisait plus de 200.000 morts à Haïti.
Et … Oui, et …
Un monument avait été promis, il y en a bien un par le Président Michel Joseph Martelly : un monument à la mémoire des 200.000 victimes. Sur le site où il devait être érigé, à Titanyen, il n'y a que la grosse pierre. Celle estampillée "Nou pap jan m bliye w", posée sur une estrade, presque au centre d'une fosse commune, en contrebas d'un monticule parsemé d'herbes sauvages ondulant sous les bourrasques.
Le chef de l'Etat, un an après, ne pourra pas se vanter d'avoir "travaillé pour que les descendants de ceux qui sont partis en ce jour fatidique ne connaissent pareil sort par la faute des carences des hommes".
Beaucoup ne vivent plus sous une tente mais dans des maisonnettes recouvertes de tôles. Que se passera t’il lors d’un nouveau séisme ?
Collectivement, rien n'a été fait
L'ingénieur Claude Prépetit, la voix qui criait "attention séisme", le déplore. "Collectivement, rien n'a été fait. Mais, individuellement, suivant leurs moyens, des gens ont fait ce qu'il faut", explique-t-il. "Le respect des normes parasismiques n'est toujours pas une obligation fixée, par l'Etat. Aucune loi n'a été imposée à personne", soutient Claude Prepetit, soulignant que la publication des codes de construction et de réparation de maisons sont utiles mais pas suffisants. "Il faut un programme soutenu sur 10, sur 15 ans afin de changer les mentalités", insiste-t-il.
Trois ans après les Haïtiens pourront constater qu’ils en auront entendu des promesses …
Et comme disait Dalida :
« Encore des mots toujours des mots les mêmes mots »