Les allemands continuent l’enquête …

En Allemagne, contrairement à la France où les crimes de guerre sont prescrits au-delà de 30 ans (suite à une loi de 2010), il n’en est rien.

Aussi 68 ans après le massacre d’Oradour sur Glane où, le 10 juin 1944, une division blindée SS « Das Reich » massacrait 642 victimes, un magistrat et un commissaire de police allemand, aidés par des collègues français, sont venus procéder à des contestations.

Ils sont à la recherche de nouveaux indices ? Il y a peu de chance d’en découvrir aujourd’hui …

Non, ils souhaitent « comprendre comment sont exposés les lieux », ce qui « permet de valider ou d'invalider les déclarations" d'auteurs présumés.

Je pense que pour, les Allemands, il leur important de comprendre surtout que cette période de leur histoire fut longtemps bannie de leurs discussions et des manuels scolaires.

Aurélia Devos, vice-procureure à Paris, chef du pôle crimes contre l’humanité, accompagnait les deux représentants d’Andreas Brendel, le procureur du parquet de Dortmund, spécialisé dans les crimes nazis.

Andreas Brendel cherche à déterminer les responsabilités des survivants.

Il faut savoir que le général Lammerding a été condamné à mort par contumace comme principal responsable mais la justice allemande ne l’a jamais livré aux autorités françaises. Il est décédé en 1971 sans jamais avoir été vraiment inquiété.

Depuis ce procès de Bordeaux, nous pouvons dire que l’affaire a été enterrée. 247 enfants ont péri dans des conditions atroces et … Et, on ne cherche pas plus loin ... Etrange !

Je ne pense pas qu’il faille penser « vengeance » « haine » … mais je pense que nous pouvons nous rallier à l’actuel maire d’Oradour, Raymond Frugier, quand il déclare :

« Symboliquement, c'est très fort. Que la justice suive son cours soixante-huit ans après et qu'un procureur allemand soit chargé de l'affaire prouve que les esprits ont bien évolué. »