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22 janvier 2012

Louise Michel …

En janvier 1887, elle se prononce contre la peine de mort, en réaction à la peine capitale à laquelle vient d'être condamné son ami Duval. Le 22 janvier 1888, après avoir prononcé dans l'après-midi un discours au théâtre de la Gaîté du Havre, elle est attaquée dans la soirée à la salle de l'Élysée par le « chouan » Pierre Lucas qui lui tire deux coups de pistolet ; blessée à la tête, elle refuse de porter plainte contre son agresseur.

Je profite donc de cet « anniversaire » pour rendre un bref hommage à cette grande dame que fut Louise Michel, alias « Enjolras ». Elle est née le 29 mai 1830 et décédera le 9 janvier 1905. Cette militante anarchiste fut une grande figure de la Commune de Paris.

Elle fut rapidement préoccupée par l’éducation et enseignera quelques années avant de se rendre à Paris où elle développera une activité littéraire, pédagogique, politique et activiste importante

A Paris, elle enseignera dans la pension de Madame Voillier et ouvrira même une école et un cours. Elle se montre favorable à des idées très nouvelles comme des écoles professionnelles et des orphelinats laïcs.

Elle aurait rencontré Victor Hugo et aurait entretenu une correspondance de 1850 à 1879.

Durant la guerre de 1870, elle crée une cantine pour ses élèves et elle rencontre Georges Clémenceau, alors maire de Montmartre.

Elle est prête à se rendre, même seule, à Versailles pour tuer Thiers. Le projet avortera.

Elle participera très activement à la Commune de Paris.

Victor Hugo lui dédie son poème Viro Major. Elle sera mise en détention à l’abbaye d’Auberive durant 20 mois, entre 1871 et 1873 et sera condamnée à la déportation en Nouvelle Calédonie où elle cherchera à instruire les autochtones kanaks. Elle reprendra son métier d’enseignante à Nouméa.

Le Tigre Clemenceau, qui lui vouait une grande admiration, continuait de lui écrire durant sa déportation et lui adressait des mandats.

Elle revient en France, le 9 novembre 1880 et publie son ouvrage La Misère sous forme de feuilleton.

En 1883, elle mène aux Invalides, avec Émile Pouget, une manifestation au nom des « sans-travail » qui dégénère rapidement en pillages de trois boulangeries et en affrontement avec les forces de l’ordre. Louise, qui se rend aux autorités quelques semaines plus tard, est condamnée en juin à six ans de prison assortis de dix années de surveillance de haute-police, pour « excitation au pillage ». En janvier 1886, le président de la République, Jules Grévy, la gracie.

Elle sera de nouveau emprisonnée pour quatre mois à cause d'un discours prononcé en faveur des mineurs de Decazeville. Refusant de faire appel, elle est finalement relâchée en novembre suite à une remise de peine.

En avril 1890, Louise Michel est arrêtée à la suite d'un discours qu'elle a prononcé à Saint-Étienne et de sa participation à un meeting qui entraîna de violentes manifestations à Vienne. Un mois plus tard, elle refuse sa mise en liberté provisoire, car ses co-inculpés restent en prison. Elle finit par tout casser dans sa cellule, un médecin demande alors son internement comme « folle ». Le gouvernement, qui craint des histoires, s'y oppose. Elle a alors 60 ans. Finalement, elle est libérée et quitte Vienne pour Paris le 4 juin. En juillet, Louise se réfugie à Londres où elle gère une école libertaire pendant quelques années. À son retour le 13 novembre 1895, elle est accueillie par une manifestation de sympathie à la gare Saint-Lazare.

Elle fondera le journal « Le Libertaire ». Elle sera encore plusieurs fois arrêtée, emprisonnée et condamnée.

Elle fréquenta les loges maçonniques et quand on lui demanda pourquoi elle ne s’y était jamais présentée, elle répondit : « Il y a longtemps que j'aurais été des vôtres si j'eusse connu l'existence de loges mixtes, mais je croyais que, pour entrer dans un milieu maçonnique, il fallait être un homme. »

Elle repose au cimetière de Levallois-Perret et sa tombe est toujours fleurie.

Son nom se retrouve très souvent au fronton des écoles maternelles et élémentaires, lycées et collèges des communes de France.
Le 24 septembre 1937, une station du métro parisien située à Levallois-Perret lui est dédiée.
Le 28 février 2004, sa qualité d'illustre montmartroise fait que son nom est donné au grand square Willette, situé au pied du Sacré-Cœur ; le square est débaptisé après une délibération du Conseil de Paris qui souhaite sanctionner l'engagement antisémite du dessinateur.

Un prix français Louise Michel est décerné par le Centre d’études politiques et de sociétés de Paris et récompense une personnalité pour « les vertus de dialogue, de démocratie, de développement et de paix ». Récemment, son attribution à des dirigeants tels que le Tunisien Ben Ali ou l'Égyptien Hosni Moubarak a suscité plusieurs critiques. Je ne pense pas que Louise Michel aurait spécialement apprécié !!!

La promotion 1984 de l'ENA porte son nom .

Le groupe Louise Attaque tire son nom de ….. Louise Michel

Michèle Bernard lui rend hommage dans un chanson intitulée « Au cimetière de Levallois » :

"Au cimetière de Levallois
Drôle de belle au bois
Tu dors depuis cent ans, c’est fou
Comme le temps creuse son trou!

Au cimetière de Levallois
Carré vingt, te voilà
Un monument te fait de l’ombre
C’est pour fêter les hécatombes
Du chemin des Dames aux djebels
La mort entasse sa gabelle
En cent ans, que d’idées nouvelles
Le massacre à l’industrielle
Une race part en fumée
Et le Livre Rouge est fermé"

P.S : ce billet a été écrit grâce à Wikipédia

 

 

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