Jean-François, le nouveau chouan.

La chouannerie est de retour et elle a trouvé un porte-parole.

Non, ce n’est pas notre ami le vicomte, c’est Jean-François Copé.

Ne voilà t’il pas que ce monsieur a déclaré que s’il était élu à la présidence de l’UMP, il n’excluait pas d’appeler à descendre dans la rue pour protester contre la politique du gouvernement.

Je le vois très bien descendre les Champs Elysées la fourche en bois à la main droite et son programme électoral à la main gauche.

Voilà d’ailleurs ce qu’il a dit lors du Grand jury RL/LCI/Le Figaro :

« Si vraiment François Hollande (...) persiste dans l'idée de soumettre à nos assemblées des projets de loi qui viendraient, soit à porter atteinte à l'intérêt supérieur de notre pays, soit à déstructurer les piliers qui assurent la cohésion de notre société (...), il pourra se trouver, si je suis élu à la tête de l'UMP le 18 novembre prochain, que je propose, comme nous l'avions fait en 1984 pour sauver l'école libre, que les Françaises et les Français qui s'indignent et qui s'inquiètent pour l'avenir de notre pays et des enfants de France se mobilisent dans la rue »

Il n’a pas hésité à ajouter :

«François Hollande ayant la totalité des pouvoirs entre ses mains, il ne va quand même pas s'imaginer qu'il va gouverner pendant cinq ans en toute impunité intellectuelle et politique sans qu'à aucun moment l'opposition, et notamment l'opposition du peuple français, s'exprime »

Monsieur Copé n’accepte pas les projets en faveur de la légalisation du mariage pour les couples homosexuels et le droit de vote pour les élections locales.

C’est vrai, cela va mettre le pays en danger.

La TVA sociale à la mode UMP ou les plans de licenciements que l’on a coquettement mis au fond des tiroirs afin de les ressortir après les élections devraient peut-être être passés sous silence.

Après les petits pains au chocolat, Monsieur Copé nous gâte.

Vraiment, si l’UMP espère toujours être considéré comme un grand parti républicain, je ne lui donnerai qu’un conseil : n’élisez pas un tel homme à la présidence de votre mouvement.

A force de vouloir rallier des électeurs de l’extrême droite, nous n’allons pas savoir où se trouve réellement la frontière entre cette dernière et notre « nouveau chouan ».