Christine … de grâce …

Oui, permettez que je vous appelle Christine, vous la grande démocrate.

C’est à la présidente du Parti Chrétien Démocrate, Christine Boutin que je m’adresse :

« Revenez à la raison »

Comment pouvez-vous affirmer à propos du « mariage pour tous » :

« Il s’agit de décider que l’homme ou la femme décidera de son sexe. Le sexe n'est plus imposé par le réel, par la nature, par la biologie, mais c'est la culture et chacun décidera de son sexe. Je pense que cela nous conduit vers un État totalitaire, et moi je suis contre car je suis démocrate ».

Comment une démocrate peut-elle refuser ce qu’une grande majorité de françaises et de français acceptent et souhaitent ?

Vous nous dites que nous allons vers un Etat totalitaire. Si tel est le cas, comment qualifiez-vous votre comportement et celui de certains de vos amis UMP ?

Vous dites que vous voyez une France méprisée ?

Vous qualifiez les propos d’Audrey Pulvar et de Roselyne Bachelot de « niaiseries », allez jusqu’à déclarer « Quand on est ancien ministre, on doit avoir une certaine tenue ».

Excusez-moi, mais quand je lis « Ce qui m'intéresse ce n'est pas ce qui se passe sur cette terre, mais ce qui se passera au ciel »… je m’interroge … et je me dis que votre place n’est très certainement pas aux affaires. Rejoignez peut-être un couvent ou un monastère.

Nous sommes au XXI° siècle, ma chère Christine.

Le « Mariage pour tous » va être adopté en toute légitimité. De surcroît, les Français, pour une grande majorité y sont favorables alors pourquoi tenter de défaire par la force et la violence ce que nos représentants ont voté en leur âme et conscience.

Il est grave d’entendre certains propos dans la bouche de représentants éminents de l’UMP, comme :

Jean-François Copé qui dénonce une « volonté délibérée du gouvernement de passer en force au Parlement »

Ou le député UMP Hervé Mariton qui évoque un « coup d'Etat »

Ou pire encore, le député UMP Philippe Gosselin qui met en garde contre « une guerre civile ».

Sans parler de Frigide Barjot qui prévient, comme cela, que le passage de cette loi "violente" provoquerait de la violence.

Il serait grand temps que les responsables politiques prennent leur responsabilité et arrêtent ces joutes verbales.

Harlem Désir, pour sa part, a réagi : « Ces groupes fanatisés, ces groupes fascisants doivent être fermement condamnés »

Mme Chantal Jouanno, sénatrice UDI, a estimé qu'une ligne avait été franchie après les propos tenus vendredi.

« Tous ces appels à la violence, en parlant de guerre civile, 'il y aura du sang...' Quand on lit sur les réseaux sociaux ce qui se dit, c'est épouvantable »

Que la droite ne soit pas d’accord sur le texte ou sur la manière, c’est de bonne guerre, mais de là à soutenir certains ultras, voilà un pas qu’elle devrait se refuser de franchir.

Espérons que la raison l’emportera et que les politiques vont mettre toute leur énergie à travailler pour relancer la machine économique.

« Marions-les, marions-les
Je crois qu'ils se ressemblent
Marions-les, marions-les
Ils seront très heureux ensemble ! »

Paroles de Robert Nyel.