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hommage
24 septembre 2010

Ray Charles : « the Genius »

Il aurait eu 80 ans hier Ray Charles Robinson s’il ne nous avait pas tiré sa révérence un certain 10 juin 2004.

Ray Charles fut un grand chanteur et un grand pianiste qui « toucha » à plusieurs styles comme le jazz, le gospel, le blues, la country, le rythm and blues sans oublier la soul qu’il popularisera.

Je ne vais pas vous livrer une bibliographie exhaustive que vous pouvez consulter par ailleurs. Je voudrais seulement évoquer sa mémoire et survoler sa vie.

Il est né en Géorgie dans une famille pauvre et fut élevé par sa mère en Floride. Son enfance est marquée par des traumatismes physiques et psychologiques : Il assistera impuissant à la noyade de son jeune frère de trois ans, et  contractera un glaucome à quatre ans. A sept ans, il sera complètement aveugle et devra être placé dans un établissement spécialisé.

Est-ce une chance ou une malchance ? Mais durant neuf ans, il apprend la composition, le piano, la clarinette et le saxophone alto.

A quinze ans, il perd sa mère et décide de quitter l’institution. Il tentera sa chance comme pianiste dans des orchestres de danse à Chicago, Orlando et Tampa.

A 16 ans, il enregistrera son premier disque sous son nom. Il rencontrera Quincy Jones et Jack Lauderdale. Il enregistrera plusieurs disques : « Rocking Chair Blues » ou « The Ego Song » et surtout « Baby, Let me hold your hand » en 1951.

Son premier grand succès fut « I got a woman » et surtout, en 1959, le célèbre « What’d I say ».

Il devra toutefois attendre 1962 et la sortie de son chef d’œuvre « Modern sounds in country and western music » pour être écouté.

Malheureusement comme beaucoup, Ray Charles connut quelques problèmes avec l’héroïne en 1965.

A la fin des années 1970 et au cours des années 80, il fera des apparitions sporadiques. Il continuera de tourner dans le monde entier à guichets fermés auprès de son public d'admirateurs jusqu'à un âge avancé malgré une désaffection du grand public.

Il sera récompensé de douze Grammy Awards. Il reçut la médaille de Chevalier des Arts et Lettres et « Georgia on my mind » fut consacrée hymne officiel de Géorgie.

En 2004, on le retrouvera dans de célèbres duos avec Norah Jones, Elton John, B. B. King, Johnny Mathis et Nathalie Cole.

Le 10 juin 2004, une maladie du foie l’emportera (5 jours après Ronald Reagan).

Le Journal « Le Monde » mit en une de son journal pour la première fois la mort d’une personnalité non politique :

« Ray Charles, la mort du Genius »

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21 septembre 2010

21 septembre 1920 : Démission de Paul Deschanel

Oh, on les connaît peu ces Présidents de la III° République. Alors, en ce 21 septembre 2010, faisons un petit retour en arrière en évoquant Paul Deschanel.

Paul Deschanel est le onzième Président et Nicolas Sarkozy est le vingt-troisième.

Paul Deschanel est né le 13 février 1855 à Schaerbeek (Bruxelles) et est décédé le 28 avril 1922 à Paris.

Il sera successivement député d’Eure et Loir (Nogent le Rotrou) de 1885 à 1920 et président de la Chambre des députés de 1898 à 1902 et de 1912 à 1920, Président de la République du 18 février au 21 septembre 1920 et sénateur de 1920 à sa mort. Il fut élu à l’Académie Française le 18 mai 1899.

Pourquoi est-il né en Belgique ? Tout simplement parce que son père comme les républicains de l’époque fut contrait à l’exil suite au coup d’Etat du 2 décembre 1851. Il aura Victor Hugo comme parrain spirituel.

Il reviendra en France en 1859 suite à l’amnistie promulguée par Napoléon III. C’est un enfant « intelligent mais bavard, agité et dissipé ». Il obtiendra son baccalauréat de lettres le 10 août 1871 et sa licence le 4 novembre de la même année.

Il épousera Germaine Brice de Viel en 1901 et ils auront trois enfants : Renée-Antoinette, Jean qui fut député dans la même circonscription que son père mais sa carrière fut rapidement stoppée (il vota la loi donnant les pleins pouvoirs à Pétain) et Louis-Paul (mort pour la France au premier jour de l’invasion allemande).

En 1877, le ministre de l’Intérieur, Emile Deshayes de Marcère, nomme de nouveaux sous-préfets dont Paul Deschanel qui officiera à Dreux, Brest et Meaux.

Jeune député, il accusera Clémenceau d’être mouillé par le scandale de Panama. Clémenceau le provoquera en duel à l’épée. Deschanel reculera à deux reprises et se fera même toucher.

Il sera élu député et son action sera très marquée par les convictions paternelles. Sa carrière sera marquée par : liberté de réunion, liberté d’association, liberté de conscience, séparation de l’Eglise et de l’Etat, instruction gratuite, laïque et obligatoire ….

Il battra Clémenceau lors du vote préparatoire de l’élection présidentielle par 408 voix contre 389.

Mais, très rapidement, il sera victime de dépression et de surmenage. Ces détracteurs mettront en doute ses capacités à gouverner. Lui, il accepte les pouvoirs d’Alexandre Millerand, son Président du Conseil. Ce dernier, d’ailleurs, n’entend pas se limiter à un rôle honorifique et œuvra pour obtenir de réels pouvoirs. Vous imaginez qui vous savez sans pouvoir …

Le 23 mai 1920, il se penchera à la fenêtre du train le menant à Montbrison et chutera. Rien de bien grave mais imaginez les chansonniers. Très vite, les mauvaises langues évoqueront des troubles mentaux …. En Septembre de la même année, il aurait été vu presque nu en train de se baigner dans une pièce d’eau du château de Rambouillet

La charge était lourde, sa famille recevait des menaces de mort et était souvent loin de lui, il dut se prononcer sur une condamnation à mort alors qu’il y était farouchement opposé.

Tout cela fit qu’il présenta sa démission le 21 septembre 1920 à Alexandre Millerand qui lui succéda.

« Mon état de santé ne me permet plus d'assumer les hautes fonctions dont votre confiance m'avait investi »

Il séjournera dans une maison de repos et sera élu sénateur d’Eure et Loir, le 9 janvier 1921, et occupera le siège de président de la commission des Affaires étrangères du Sénat en janvier 1922.

Les personnes le côtoyant ne relevèrent pas le moindre signe de démence. Il était, contrairement à ce que pouvaient dirent ses détracteurs, en pleine possession de ses moyens intellectuels quand il entama sa seconde carrière. Malheureusement, il fut victime d’une pleurésie et s’éteindra dans son sommeil le 28 avril 1922

13 septembre 2010

Adieu Mr Claude Chabrol

Je ne pouvais passer sous silence la disparition de ce grand cinéaste.

La "légende" voulait qu'il choissise ses lieux de tournages suivant la renommée des restaurants. Il aimait la vie et celle-ci vient de lui faire un pied de nez.

Le Président de la République lui a rendu hommage en ces termes : « Il tenait de Balzac pour la finesse de sa peinture sociale. Il tenait de Rabelais pour son humour et sûrement aussi pour sa corpulence, mais il était surtout lui-même dans ses films comme dans sa vie. Et je suis certain qu'il manquera beaucoup à chacun. »

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes a salué l'audace de ce représentant de la Nouvelle Vague :

« […] Il était passionnant, dévoué pas seulement à son propre travail mais à l'ensemble du cinéma et de la littérature. Il avait une sorte de gourmandise, pas seulement pour le cinéma et la cuisine, mais aussi pour la vie des gens. A travers son cinéma, il n'a jamais cessé de revenir sur les cinéastes du passé. Il était aussi passionné par les nouvelles générations. Il avait une audace, une liberté, une telle érudition. […] »

« Je déteste les mondanités. Je me souviens dans le temps, je m'amusais à me déguiser. Je me déguisais en bobo. Alors nœud pap et tout ça à l'époque. […] Ce qui m'horripile dans le Festival de Cannes, c'est qu'on est obligé de se déguiser tout le temps, même quand on ne veut pas […]

Et puis les gens qu'on rencontre ne sont jamais vraiment intéressants. Ou en tout cas, ce n'est pas le moment où ils sont le plus intéressants. On s'ennuie assez souvent, la bouffe est très souvent assez dégueulasse… Non, je suis pas fana. »

Je ne vais vous rappeler toute sa filmographie ... je lui laisserai seulement la parole pour terminer :

"Ce qui m'intéressait avant chez les bourgeois, c'est qu'ils se fabriquaient des problèmes de cul car ils n'avaient pas de problèmes de fric. Aujourd'hui, ils ne pensent plus qu'au fric"

Au Festival de Cannes, au mois de mai dernier, il déclarait, non sans humour :

Il aimait rire des bourgeois. Il en dressait des portraits acerbes comme dans "Les Biches" ou "Juste avant la nuit" mais avouait qu'il en était un.

Sa carrière débuta avec "Le Beau Serge" avec Jean-Claude Brialy. Ses acteurs fétiches étaient Michel Bouquet, Jean Yanne, Stéphane Audran et Isabelle Huppert.

1 septembre 2010

Pif n’a plus de papa.

Il est parti samedi dernier, le 28 août 2010. Il avait 86 ans.

Roger Mas, de son vrai nom Roger Masmontiel, n’était pas en réalité le véritable papa de Pif mais il compta parmi les dessinateurs les plus réguliers.

Dès 1948, il assurera la succession de José Cabrero Arnal et reprendra la bande dessinée quotidienne publiée dans le journal l’Humanité.

Arnal créa Pif le chien en 1945. Vous le connaissez ce petit chien malin, confronté aux problèmes contemporains : la faim et le logement. Il fit sa première apparition le 28 mars 1945 et dès le 14 décembre 1952, il fut publié en couleur dans le journal Vaillant et connut la célébrité avec son compère, le chat, Hercule et son fils Pifou.

Pif vivait chez …. chez … Tonton et Tata (des gens un peu nerveux) et leur fils Doudou qui n’a qu’un cheveu sur le caillou.

Pif a donc connu plusieurs papas :

José Cabrero Arnal son créateur, père également de Placid et Muzo, Gagman, Pince sans rire, Clopinet et le petit canard. Vous savez qu’il écrivait ses dialogues de BD en …….. vers.

Roger Mas était sapeur pompier à Paris. C’est lui qui inventa Pifou qui sévit dans Pif Gadget avec Brutos. Pif Gadget, quelle merveilleuse invention … un petit livret avec des les fameuses histoires de Pif, des jeux et surtout … Oui surtout, le gadget. Qui n’a pas eu entre les mains un de ces ingénieux gadgets comme les Pifitos ou pois sauteurs du Mexique. Ce sont des bourgeons d’une euphorbiacée dans lesquels un papillon a pondu ses œufs. Ces derniers donnent naissance à des larves qui se manifestent en faisant sautiller le bourgeon de quelques millimètres voire un centimètre. Quel succès !!!

Louis Gance rejoint la famille en 1967, il contribuera à des aventures très modernes

On trouvera également Yannick, les deux François Dimberton et Corteggiani et Michel Motti.

Quelle aventure que ce Pif, un petit chien parti à la recherche d’un os, qui deviendra le héros et le titre du premier hebdomadaire de BD d’Europe !!! Ses histoires seront lues dans plus de quarante pays à travers le monde … Des millions d’enfants ont ri aux aventures de Pif et Hercule.

Roger Mas dessinera le « strip » quotidien de Pif dans l’humanité jusqu’en 1986. Il aura produit plus de 11.000 histoires.

14 août 2010

René Goscinny aurait …

Ce samedi, René Goscinny fêterait ses 84 ans si un test d’effort ne lui avait pas joué un mauvais tour le 5 novembre 1977.

Qui ne connaît pas, de nom tout au moins, René Goscinny :

  • Le père d’Astérix

  • Le principal scénariste de Lucky Luke

  • L’auteur du Petit Nicolas

  • Le créateur d’Iznogoud

Il est l’un des auteurs français les plus au monde : 500 millions d’albums et de livres vendus.

Il a travaillé avec Uderzo, Morris, Sempé, Tabary ….

Je vais vous retracer, je devrais dire survoler, sa vie et donc ses œuvres. Pour plus d’informations, je vous engage vivement à vous rendre sur www.goscinny.net qui m’a beaucoup aidé pour ce billet.

  • Il est donc né à Paris, un 14 août veille de jour férié. Il déclarera plus tard qu’il est en fait « un paresseux contrarié ». Son père, Stanislas, (dit Simkha) est né à Varsovie, il est ingénieur chimiste. Sa mère, Anna, est originaire d’un village d’Ukraine dont son père était le rabbin. Ce village a été rayé de la carte. Sa mère et les siens émigrèrent à Paris où ils furent imprimeurs. Anna et Stanislas se sont mariés en 1919 et eurent deux garçons Claude (1920) et René.

  • A deux ans, toute la famille partit en Argentine où Stanislas avait trouvé du travail. Cela leur permit d’échapper à l’Holocauste comme le restant de leur famille restée en France.

  • En classe, le petit René sera celui qui fait rire.

  • En décembre 1943, il obtiendra son bac philo, mais malheureusement son papa décédera une semaine plus tard.

  • Il sera aide-comptable, puis assistant dessinateur dans une agence de publicité avant de trouver un emploi de traducteur à New-York où, avec sa maman, ils avaient été rejoindre un oncle.

  • Il reviendra en France, en 1946, pour effectuer son service militaire.

  • Il retournera tout de même à New York où il fera plusieurs boulots et côtoiera de jeunes dessinateurs qui en 1952 fonderont la revue Mad.

  • En 1949, il rencontrera Morris, le père de Lucky Luke mais il faudra attendre cinq ans pour qu’ils travaillent ensemble à la célèbre série.

  • En 1950, il rencontre Jean-Michel Charlier qui le fait intégrer l’agence World Press. Et, il rencontrera Albert ………. Oui, Albert Uderzo.

  • En 1951, René Goscinny est nommé responsable de l’antenne parisienne de l’International Press – World Press. Il signera une rubrique du journal Bonnes Soirées sous le nom de Liliane d’Orsay. Uderzo illustrera quant à lui les bonnes manières.

  • Le 25 août 1955, dans le n° 906 de Spirou, paraitra « Des rails sur la prairie », première histoire de Lucky Luke née de la collaboration Goscinny-Morris.

  • Le 29 octobre 1959, ce sera la naissance d’Astérix et du journal Pilote.

  • En 1960, le premier livre « Le Petit Nicolas » sera publié, quatre autres suivront.

  • En 1963, il rencontrera Gilberte à qui il offrira un exemplaire du Petit Nicolas, elle fut conquise et l’épousa …. Elle n’avait que 21 ans.

  • Le succès est là avec les Astérix, traduits dans le monde entier, Lucky Luke, Iznogoud et le Journal Pilote.

  • Le 19 mai 1968, Anne (ou plutôt Anne Barricade comme il aurait aimé pouvoir la prénommée) entra dans la vie du couple Berthe – René.

  • En 1974, René Goscinny créa avec Albert Uderzo et Georges Dargaud les Studios Idéfix d’où sortiront le film « Les douze travaux d’Astérix » puis « La Ballade des Dalton »

  • EN 1977, après des vacances familiales en Israël, René Goscinny doit subir un test d’effort durant lequel il succombera ….. erreur médicale !!!

Il reste toujours présent parmi nous grâce à tous ses albums ….

En 1984, 175 millions d’albums Astérix avaient été vendus dans le monde …..

Merci, Monsieur Goscinny ……………………

« Quand vous êtes jeune, l’humour est une défense. Par la suite, il peut devenir une arme » René Goscinny

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4 août 2010

Chère Pauline

Pauline Aimée Biarez aurait 126 ans aujourd’hui. Malheureusement, elle nous a quittés à l’aube de ses 90 ans. Vous la connaissez Pauline …la plus célèbre de toutes les soubrettes.

Elle fut comédienne, actrice et chanteuse.

Son nom de scène : Pauline Carton. Son nom de scène c’est le nom de la fille de petite vertu qu’elle interprètera, à 20 ans, dans « Le Ruisseau » de Pierre Wolff.

Elle jouera dans des revues de music-hall et des opérettes comme « Toi, c’est moi ». Rappelez-vous son immense « tube : Sous les palétuviers » avec René Koval


[Pedro]:
Ah ! Rien ne vaut pour s'aimer
Les grands palétuviers,
Chère petite chose !

[Honorine]:
Ah ! Si les palétuviers,
Vous font tant frétiller,
Je veux bien essayer...

{Refrain:}
[Pedro]:
Ah ! Viens sous les pa ...

[Honorine]:
Je viens de ce pas,
Mais j'y vais pas à pas !

[Pedro]:
Ah ! Suis-moi veux tu ?...

[Honorine]:
J' te suis, pas têtu',
Sous les grands palétu ...

[Pedro]:
Viens sans sourciller,
Allons gazouiller
Sous les palétuviers

[Honorine]:
Ah ! Sous les papa papa
Sous les pa, les létu,
Sous les palétuviers ...

[Pedro]:
Ah ! Je te veux sous les pa,
Je te veux sous les lé,
Les palétuviers roses ...

[Honorine][Pedro]:
Aimons-nous sous les palé,
Prends-moi sous les létu,
Aimons-nous sous l'évier !...
 


Elle restera célibataire et habitera, toute sa vie d’adulte, dans des hôtels. Elle aura toutefois une liaison avec le poète et écrivain Jean Violette pendant 50 ans jusqu’au décès de ce dernier en 1964.

Elle débuta au cinéma dans des rôles de second plan (soubrettes, concierges ou mégères) et en devint l’éminente spécialiste avec sa voix aux intonations parigotes.

Dès 1927, elle devint la confidente, la chargée de casting du grand Sacha Guitry qui ne lui offrit pas moins d’une vingtaine de films : « Mon père avait raison », « Le Roman d’un tricheur » …

Elle  jouera également pour Abel Gance, Max Ophüls, Henri-Georges Clouzot et Ken Annakin

Elle a tourné dans plus de 250 films.

Pour terminer, laissons lui la parole :

  • Quand j'étais jeune, j'avais le visage lisse et des robes plissées, maintenant, c'est le contraire.
  • Évoquant sa décision de faire don de son corps à la faculté de médecine : Je ne peux pas dire que je ferai un beau cadeau aux étudiants. J'ai même pensé à me faire tatouer autour du cou, « Tant pis pour vous ! »

Une grande dame du cinéma ………………

22 juillet 2010

La maman de Belle et Poly nous a quittés

Cécile Aubry est partie. Elle allait avoir 82 ans mais le vilain crabe en a décidé autrement.

Pour les plus jeunes, ce nom n’est peut être pas très parlant mais pour nous qui regardions la télé en noir et blanc le jeudi

Cécile Aubry sera écrivain, scénariste, réalisatrice et actrice. Son premier grand succès en tant qu’actrice sera avec « Manon » de Henri-Georges Clouzot. Elle tournera dans peu de films : « La Rose noire » aux côtés de Tyrone Power et Orson Welles, « Barbe-Bleue » avec Hans Albers.

Elle épousera Si Brahim el Glaoui, fils du Pacha de Marrakech, et abandonnera le métier d’actrice pour celui d’écrivain pour enfants. Elle adaptera elle-même ses romans pour la télévision.

Elle est la mère de Mehdi El Glaoui.

Mehdi débutera à l’âge de cinq ans dans la série « Poly » et enchaînera avec « Belle et Sébastien » jusqu’à l’âge de 17 ans. Il entamera ensuite une carrière d’acteur et réalisateur. Récemment, on a pu le voir dans « Un point, c’est tout » de Laurent Baffie.

Revenons quelques instants à nos deux séries cultes des années soixante : « Poly » et « Belle et Sébastien »

« Poly » : 13 épisodes de 13 minutes sera diffusé à partir du 21 décembre 1961 sur la première chaine de l’ORTF dans « l’Antenne est à nous ». Poly c’est un espiègle poney roux à la crinière blonde et il est inséparable de Pascal (Mehdi). Ensemble, ils connaîtront plein d’aventures en compagnie des enfants du village.

« Belle et Sébastien » : Un enfant de six ans, Sébastien (Mehdi), et sa chienne Belle vivent dans un petit village montagnard près de la frontière italienne. Sébastien est orphelin, il a été recueilli par César, un vieux berger, qui s’occupe déjà de deux petits orphelins. Belle est née le même jour que Sébastien, elle s’échappe d’un chenil et … Sébastien lui sauve la vie … Ils deviennent inséparables et connurent bien des aventures.

Au revoir Mme Cécile Aubry et un grand merci pour avoir tenu en haleine toute une génération devant la lucarne.

12 juillet 2010

Pablo Neruda

Il est né le 12 juillet 1904 à Parral au Chili et s’eteindra le 23 septembre 1973 à Santiago du Chili.

Son véritable nom est Neftali Ricardo Reyes Basoalto. Sa mère, doña Rosa Basoalto, était institutrice et elle décédera un mois après la naissance de Pablo.

Son père, don José del Carmen Reyes Morales, se remariera en 1906.

Pablo fréquenta le lycée de Temuco et à treize ans publiera ses premiers poèmes et textes en prose. Il étudiera le français à Santiago et choisit son pseudonyme en hommage au poète tchèque Jan Neruda (1834-1891). Il veut devenir professeur de français.

Il publie son premier livre à dix-neuf ans : Crepusculario ou Crépusculaire. A vingt ans, suivra : Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée.

De 1927 à 1932, il officiera au sein du service diplomatique et fut consul à Rangoon, Colombo, Batavia, Calcutta et Buenos Aires.

En 1935, il sera consul en Espagne et rencontrera son ami Federico Garcia Lorca. Après l’assassinat de Garcia Lorca, il se fera l’avocat de la République espagnole et sera révoqué comme consul.

En 1937, il fondera le Comité hispano-américain pour le soutien à l'Espagne et l'Alliance des intellectuels chiliens pour la défense de la culture.

Et en 1945, il est élu au Sénat et deviendra membre du parti communiste chilien.

En 1946, il dirigera la campagne électorale de Gonzalez Videla qui se révèlera être un dictateur anticommuniste. Pablo Neruda devra s’exiler en Europe.

Il sera membre du Conseil Mondial de la Paix, obtiendra le Prix Staline « pour la paix » ainsi que le Prix international de la paix en même temps que Pablo Picasso.

Il rencontrera Matilde Urrutia qui deviendra la femme de sa vie.

Il soutiendra Salvador Allende. Après l’élection de ce dernier, Neruda acceptera le poste d’ambassadeur en France où il rencontrera Mikis Theodorakis et publiera : L’épée en flammes, Les pierres du ciel …

Le 21 octobre 1971, il obtiendra le Prix Nobel de Littérature.

Suite au coup d’état du 11 septembre 1973, sa maison sera saccagée, ses livres jetés au bûcher…

Son autobiographie paraîtra en 1974, à titre posthume :

«Je veux vivre dans un pays où il n'y a pas d'excommuniés.
Je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autres titres que celui-ci, sans être obsédés par une règle, par un mot, par une étiquette.
Je veux qu'on puisse entrer dans toutes les églises, dans toutes les imprimeries.
Je veux qu'on n'attende plus jamais personne à la porte d'un hôtel de ville pour l'arrêter, pour l'expulser.
Je veux que tous entrent et sortent en souriant de la mairie.
Je ne veux plus que quiconque fuie en gondole, que quiconque soit poursuivi par des motos.
Je veux que l'immense majorité, la seule majorité : tout le monde, puisse parler, lire, écouter, s'épanouir.
»

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