Le 12 janvier 2010
A 16 h 53, un tremblement de terre d’une magnitude de 7 dévastait Haïti.
Port au Prince et sa région étaient anéantis. On déplorait 222.570 morts, 300.000 blessés et plus de 2,3 millions de personnes déplacées.
Les dégâts seront estimés à plus de 8 milliards de dollars.
Et depuis, l’île a dû faire face à une épidémie de choléra qui a fait plus de 3.600 morts, au passage de l’ouragan Tomas, à une crise politique avec une flambée de violences et pour terminer à une paralysie du processus électoral.
Le grand malheur pour les haïtiens vient du fait que la reconstruction ne démarre pas. Le millier d’ONG présentes n’a pas de réponse claire : "La tâche de reconstruction d'Haïti sera lourde et prendra du temps, un temps indéfini", a lâché Jacques Gabriel, ministre des travaux publics, des transports et de la communication. Pour pouvoir agir, nous attendons le plan. Dans cinq ans, on commencera à voir apparaître le nouveau visage de la capitale".
Actuellement, 800.000 personnes, dont plus de 300.000 enfants, vivent toujours dans les ruines ou dans des camps (1.150) précaires. Seulement 5% des 20 millions de m3 de débris ont été évacués.
L’ONU estime que 650.000 seront toujours sinistrées fin 2011.
Ecoutons Roland Van Hauwermeiren, directeur de l’ONG Oxfam en Haïti : "la plupart des pays donateurs ont débloqué des fonds pour des logements de transition mais très peu d’argent pour déblayer les décombres ou réparer les maisons".
N’oublions pas que pour reconstruire ou construire, il est impératif de déblayer.
La générosité a et est toujours au rendez-vous mais beaucoup mettent en cause l’absence de « vision stratégique » du gouvernement.
L’instabilité politique ne facilite rien. Les ONG doivent contourner les blocages administratifs et le gouvernement craint que les ONG ne finissent par diriger le pays.
Beaucoup espéraient que l’élection présidentielle permettrait d’y voir plus clair et cela a entrainé des violences et le résultat du premier tour est contesté. Le 16 janvier, le deuxième devait opposer Jude Célestin, dauphin du président sortant René Préval, et Mirlande Manigat. Et coup de théâtre, l’Organisation des Etats américains (OEA) vient de diffuser un rapport préconisant le retrait du premier au bénéfice de Michel Martelly, arrivé troisième.
De là, le président Préval dit ne plus pouvoir quitter le pouvoir le 7 février.
Messieurs, un peu de bon sens … Ecoutez votre peuple … Il est grand temps qu’Haïti se relève … Haïti a beaucoup souffert au cours de son histoire, ne pensez-vous pas qu’il est grand temps de déblayer, reconstruire ….enfin REVIVRE.
Faites qu’en janvier 2012, des progrès significatifs aient été faits.